Quand Laurent Wauquiez ne voulait surtout pas critiquer Nicolas Sarkozy

Publié à 07h08, le 14 août 2013 , Modifié à 07h10, le 14 août 2013

Quand Laurent Wauquiez ne voulait surtout pas critiquer Nicolas Sarkozy

#ARCHIVES - Les critiques du bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy se multiplient à droite. Après Jean-Pierre Raffarin, Patrick Devedjian, Hervé Mariton ou encore Gérald Darmanin, c’est au tour de Laurent Wauquiez de faire sa lecture critique de la présidence Sarkozy.

Dans un entretien accordé au magazine Le Point, du 14 août, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy propose une lecture critique du bilan de la droite au pouvoir - un exercice qu’il choisit d’appeler "devoir d’inventaire", et qu’il prétend exercer sur une durée de "dix années", multipliant toutefois les références directes à Nicolas Sarkozy et à ses "réformettes".

Une sortie sans langue de bois, qui a eu le don d’irriter chez les sarkozystes de l’UMP, comme Roger Karoutchi ou Geoffroy Didier. Et pourtant.

Rappelez-vous.

Comme le remarque le Figaro, Laurent Wauquiez n’a pas toujours tenu ce discours et revendiqué avec autant de véhémence ce "devoir d’inventaire". Bien au contraire.

Dans un entretien vidéo publié sur le site de l’Express début 2013, le député UMP de Haute-Loire répondait aux premières critiques publiques contre le mandat de Nicolas Sarkozy. Elles émanaient alors de Jean-Pierre Raffarin.

>> Que disait-il alors ?

Je serai le premier à m’opposer à un droit d’inventaire qui tournerait à un exercice un peu facile où tout d’un coup, certains qui n’ont rien dit pendant cinq ans se mettent à critiquer dans tous les sens. 

Plus tôt dans cette vidéo, Laurent Wauquiez expliquait que cet inventaire n’était "pas une bonne chose" car cela tourne trop "au jeu de massacre autour de Nicolas Sarkozy".

Ce n’est pas une bonne chose que cet inventaire tourne à un espèce d’exercice de critique un peu facile de Nicolas Sarkozy un peu facile a posteriori. Et si le droit d’inventaire, ca veut dire critiquer la personnalité de l’ancien président, je serai le premier à me mettre en face.

En revanche, pas question alors pour Laurent Wauquiez de critiquer Nicolas Sarkozy, dont il a été le ministre :

Ce que je n’aime pas, c’est le droit d’inventaire tournant uniquement à l’exercice de jeu de massacre autour de Nicolas Sarkozy. Ca a été un président de la République avec lequel j’ai servi pendant 5 ans qui a énormément apporté à notre pays et je considère qu’il a beaucoup de choses à apprendre à notre famille politique.

Il faut toutefois reconnaitre à Laurent Wauquiez qu’il n’a pas dévié sur l’idée de poser calmement un bilan des dix ans où la droite a été en responsabilité. Un travail sur soi qu’il prônait déjà, le jugeant "indispensable" :

Le droit d’inventaire, c’est plus exigeant, collectif et c’est une vraie réflexion d’ensemble sur nos dix ans d’exercice du pouvoir.

Par contre, qu’on fasse cet exercice collectif de dire ce qu’on a réussi et ce qu’on a échoué, c’est indispensable.

Du rab sur le Lab

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