Jean-Christophe Lagarde compare une éventuelle dépénalisation du cannabis au mariage pour tous

Publié à 15h41, le 03 février 2016 , Modifié à 15h41, le 03 février 2016

Jean-Christophe Lagarde compare une éventuelle dépénalisation du cannabis au mariage pour tous
Jean-Christophe Lagarde © AFP

JOINT POUR TOUS - Quand on parle du débat sur la dépénalisation du cannabis, il est facile d'imaginer les tenants du pour comme des hippies riant sous les volutes de ganja. Ce serait réducteur. De nombreux élus de gauche, socialistes, écolos ou radicaux, sont aussi favorables à cette dépénalisation. Parmi les pros, on trouve même un grand patron de presse candidat à la primaire de la gauche en 2011. Même au centre certains poussent dans cette direction, à l'image du président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.

Le maire de Drancy, en Seine-Saint-Denis, aimerait beaucoup que la France dépénalise le cannabis. Dans le dossier que consacrent Les Inrocks au shit  ce mercredi 3 février, l'élu centriste appelle François Hollande à "lancer ce débat"  même si, il le reconnaît, "l'approche des élections est rarement propice à la réflexion".

Mais Jean-Christophe Lagarde a un argument. Pour lui, la dépénalisation du cannabis connaîtra le même destin que le mariage pour tous : décriée par certains au départ, elle sera acceptée par tout le monde avec le temps. Le président de l'UDI explique :

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Il y a un blocage psychologique de la classe politique sur ce sujet, comme avec le mariage pour tous. Pourtant, deux ans après l'adoption de celui-ci, on voit que tout le monde est pour. Ça sera pareil avec la légalisation du cannabis.

 

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Et l'élu centriste de vanter les "gains en terme de sécurité publique" qu'entraînerait, selon lui, la dépénalisation du cannabis.

Pas sûr cependant que ses arguments soient vraiment entendus. En juillet 2015, Manuel Valls avait fermé la porte à tout débat sur le sujet remis sur le tapis par Christiane Taubira à l'occasion d'une interview dans Society. "On peut toujours débattre, mais pour ce qui concerne le gouvernement, le débat est clos", avait lancé le Premier ministre sur France inter. 

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