Jean-François Copé estime que Nicolas Sarkozy "essaye de l'exclure de la primaire"

Publié à 19h45, le 18 août 2016 , Modifié à 19h47, le 18 août 2016

Jean-François Copé estime que Nicolas Sarkozy "essaye de l'exclure de la primaire"
Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé © Montage Le Lab via AFP

On en avait récemment eu confirmation : Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy ne sont *pas vraiment* redevenus copains comme avant, malgré ce qui a pu être dit à ce sujet après une entrevue entre eux au mois de juin. L'affaire Bygmalion, ses déflagrations qui continuent encore aujourd'hui de se faire sentir, les déclarations acides de l'un sur l'autre et inversement... tout cela semble plutôt irréconciliable.

De là à ce que Nicolas Sarkozy cherche à éliminer de la primaire son prédécesseur à la tête du parti ? Jean-François Copé pense que oui. Ainsi dit-il à Libération, jeudi 18 août :

 

"

Sarkozy met décidément beaucoup d’énergie à essayer de m’exclure de cette primaire.

"

Mais attention, il ne dit pas ça comme ça sans fondement, "Jeff". Une étrange coïncidence lui met la puce à l'oreille. Ce jeudi, les proches de l'ancien chef de l'État font astucieusement savoir dans la presse (ici, ici ou encore ) que cette fois c'est parti : le champion va enfin faire sa déclaration de candidature à la primaire. Cela se passera le 25 août à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, et tous les "amis" sont priés d'être présents. Cela sera pile poil la date limite pour Sarkozy, qui doit démissionner de la présidence de LR 15 jours au plus tard avant le dépôt des parrainages (le 9 septembre).

Or, la ville de Châteaurenard et la date de la fin août sont loin d'être étrangères à Jean-François Copé. C'est là et à ce moment-là, chaque année depuis des lustres, qu'il effectuait sa traditionnelle rentrée politique. Or justement en 2016, il a dû se trouver un nouveau lieu pour le faire...

Le manque de soutien en sa faveur de Bernard Reynés, député-maire du cru et pourtant considéré comme un proche, n'y serait pas pour rien. Avec cet événement programmé en sa ville, celui-ci semble désormais faire activement campagne pour Nicolas Sarkozy.

Alors il paraît que cette affaire "amuse" beaucoup Copé. Mais il rit un peu jaune quand même.



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