Jean-Luc Mélenchon en rogne contre les tweets de journalistes "groupies" diffusés sur France 2

Publié à 15h10, le 10 janvier 2013 , Modifié à 15h52, le 10 janvier 2013

Jean-Luc Mélenchon en rogne contre les tweets de journalistes "groupies" diffusés sur France 2
Un tweet - plutôt - défavorable à Jean-Luc Mélenchon, diffusé lundi 7 janvier, sur France 2 (capture d'écran)

EXTENSION DE LA CRITIQUE DES MEDIAS AUX DISPOSITIFS TWITTER - Et Jean-Luc Mélenchon qualifia de "groupies" les journalistes auteurs des tweets diffusés à l'antenne de France 2 lors de son débat télévisé avec le ministre socialiste du Budget, Jérôme Cahuzac, dans Mots Croisés, lundi 7 janvier ...

On reprend.

Dans un billet de blog en mode "on refait le match", publié mardi 8 janvier, 24 heures après LE duel télévisé qui l'a opposé au ministre du budget, sur France 2, lundi 7 janvier, l'eurodéputé se félicite du record d'audience de l'émission ... mais en profite pour critiquer tout à la fois le comportement sur twitter de journalistes pendant l'émission ET le dispositif déployé sur la chaîne publique à cette occasion.

Sur le constat général, d'abord, voilà ce que donne la colère de Mélenchon : 

La furia était telle que des journalistes se sont lâché comme des groupies, contre moi bien sûr, en inondant l’émission de tweets qui furent passés à l’antenne, certes signés, mais sans mention du titre de l’expéditeur.

Une attaque accompagnée, dans la grande tradition des attaques portées ad hominem par l'ancien candidat à la présidentielle, de la publication de trois noms : 

Ainsi s’affichèrent à l’écran les messages de Lilian Alemagna, en charge de la gauche pour Libération, Bruno Jeudy, rédacteur en chef du Journal du Dimanche et Bruno [son vrai prénom est Renaud, ndlr] Dely, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Observateur.

Mais au-delà des journalistes, c'est également le dispositif interactif construit par la chaîne qui pose problème, assure Jean-Luc Mélenchon :

Tous [les tweets étaient] signés, mais sans mention de la fonction de journaliste ni du titre de presse où il officie.

Ce n’est pas parce qu’ils m’étaient hostiles que je vais les montrer du doigt. 

Contactée par Le Lab, la rédactrice en chef de Mots Croisés, Brigitte Benkemoun, s'agace de l'attaque "ridicule" portée par son invité :

Je trouve que la polémique n'en est pas une !

Les journaliste qui interviennent parlent en leur nom. Je ne vois pas l'intérêt de citer leur journal quand d'autres signent sous pseudo sans afficher qu'ils appartiennent à tel ou tel parti.

Pourquoi signaler uniquement la profession des journalistes et pas prof, chef d'entreprise infirmière ?

Et puis techniquement ça réduirait le texte ...

L'équipe qui accompagne la rédactrice en chef dans la sélection des tweets diffusés à l'antenne  - et qui les lit donc tous ... -  raconte d'ailleurs que la tonalité des quelque 20.000 messages postésdurant l'émission se sont majoritairement révélés, dans leur tonalité, positifs pour Jérôme Cahuzac.

Un élément qui peut évidemment surprendre Jean-Luc Mélenchon, dont Le Lab a raconté, à plusieurs reprises, à quel point il a été populaire en ligne - via (feu) Le Labomètre, ou bien encore dans les analyses des audiences des streamings.

Pour contrebalancer la capture d'écran cet article, nous vous proposons de retrouver un tweet clairement défavorable à Jérôme Cahuzac ... et diffusé, lui aussi, sans précision quant à l'origine de l'auteur :

Et pour vous faire une idée, l'émission intégrale sous-titrée est ci-dessous :

Antoine Bayet et Paul Larrouturou

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