Jean-Marc Ayrault n’a pas apprécié les fuites sur le rapport Gallois

Publié à 06h43, le 14 novembre 2012 , Modifié à 06h44, le 14 novembre 2012

Jean-Marc Ayrault n’a pas apprécié les fuites sur le rapport Gallois
Jean-Marc Ayrault, le 6 novembre. (Reuters)

TAUPE - Dans un article sur "le jour où Ayrault a cherché à devenir compétitif", le Canard Enchaîné révèle la colère froide du Premier ministre quand il a appris que des fuites du rapport Gallois venaient d’être publiées par lepoint.fr.

Ce devait être son moment. L’occasion pour lui de faire un coup de com’ et de rappeler qui est le chef du gouvernement. 

Mais, le lundi 5 novembre, "à 13h59" précisément, raconte le Canard Enchaîné du mercredi 14 novembre, Jean-Marc Ayrault, alors en train de déjeuner avec les ministres concernés par le rapport Gallois dont la présentation est imminente (Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Michel Sapin et Jérôme Cahuzac), apprend que des fuites du rapport sur la compétitivité viennent d’être publiées par lepoint.fr.

Colère froide du Premier ministre qui s’emporte alors, selon l’hebdomadaire satirique, et déplore : 

C’est lamentable. On ne peut pas travailler.

Et d’ajouter, furieux contre "la taupe" qui a livré le rapport au média : 

Je ne vais quand même pas donner la DCRI pour savoir qui sabote le travail du gouvernement.

Car depuis des semaines, Jean-Marc Ayrault planche sur son pacte de compétitivité pour lequel François Hollande lui a laissé le premier rôle. Il n’avait d’ailleurs pas apprécié qu’Arnaud Montebourg lui coupe en partie l’herbe sous le pied le matin même en livrant une interview aux Echos.

D’où viennent donc ces fuites ? Louis Gallois a pourtant travaillé en partie seul, rédigeant son rapport "de sa main blanche" (voir notre article sur ce que révèle la mise en page du rapport), écrit le Canard Enchaîné. Il imputerait ces fuites aux nombreux interlocuteurs qu’il a rencontrés.

A moins que ça ne vienne de Bercy, où, le commissaire à l’Investissement a fait tester "ses hypothèses de travail avec le logiciel Mesange (modèle économétrique de simulation et d’analyse générale de l’économie)".

 

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