Jean-Marie Le Pen espère qu'avec le départ de Philippot, "il sera plus facile de faire valoir ses droits" de président d'honneur du FN

Publié à 18h16, le 21 septembre 2017 , Modifié à 21h18, le 21 septembre 2017

Jean-Marie Le Pen espère qu'avec le départ de Philippot, "il sera plus facile de faire valoir ses droits" de président d'honneur du FN
© Jean-Marie Le Pen © KENZO TRIBOUILLARD/AFP

Mais pas du tout, tout ça n'a aucun sens ! J'ai pris mes décisions, je les ai assumées, toujours dans l'intérêt supérieur de la France.

 

QUAND FLORIAN N'EST PAS LÀ, JEAN-MARIE DANSE - Parmi les nombreux fun facts frontistes consécutifs au départ de Florian Philippot du FN, jeudi 21 septembre, on trouve ces deux choses :

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Exclu du FN, Jean-Marie Le Pen en est toujours le président d'honneur quand le jusqu'ici tout-puissant vice-président Philippot n'y est plus



Les deux eurodéputés, qui se détestent cordialement, vont se retrouver ensemble sur les bancs des non-inscrits au Parlement européen

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Ça promet.

Une situation qui provoque chez Jean-Marie Le Pen ce petit commentaire grinçant, dans une interview au Figaro ce jeudi :

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Permettez-moi de dire que nous ne jouons pas exactement dans la même cour : c'est lui qui va siéger à côté de moi. Mais heureusement, je suis un homme politique ouvert à toutes les amitiés…

 

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Une petite vacherie de plus de la part du "Menhir", qui a régulièrement insulté Florian Philippot en place publique, lui reprochant les "échecs" stratégiques récents du Front national, mais attaquant aussi... son homosexualité, confirmant ce faisant son homophobie notoire.

Mais Jean-Marie Le Pen a encore un reproche à adresser à Florian Philippot : il accuse le désormais ancien bras droit de Marine Le Pen d'être le principal responsable des vexations que lui, patriarche et fondateur du Front, a dû endurer de la part de sa fille ces dernières années. Et notamment l'interdiction d'assister à divers événements officiels du FN, comme les défilés du 1er-mai ou les bureaux politiques.

Et si c'est bien Marine Le Pen elle-même qui s'est chaque fois montrée inflexible, Jean-Marie Le Pen espère que le départ de Florian Philippot signifiera l'ouverture pour lui des portes frontistes à l'avenir, par exemple lors du prochain congrès du parti qui aura lieu en mars 2018, auquel il a bien l'intention de se rendre. Il dit ainsi au Figaro :

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Je dois être invité pour le prochain congrès, en vertu de mon statut de président d'honneur, conformément aux statuts. Ceci m'a toujours été refusé du fait, notamment, de Florian Philippot. Il me semble qu'avec son départ il sera plus facile de faire valoir mes droits !

 

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Pas sûr toutefois que la présidente du FN soit disposée à lui accorder ce plaisir, elle qui "préfère payer des amendes que de l'avoir assis en face" d'elle...

[EDIT 21h15]

Et la réponse n'a d'ailleurs pas tardé à tomber. Invitée de l'émission Questions d'info (LCP, AFP, Le Monde, franceinfo) diffusée jeudi soir, Marine le Pen lâche, alors qu'on lui demandait si ce départ de Florian Philippot "la rapprochait" de Jean-Marie Le Pen :

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Mais pas du tout, écoutez tout ça n'a aucun sens ! J'ai pris mes décisions, je les ai assumées, toujours dans l'intérêt supérieur de la France.

 

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Pas franchement de bon augure pour le "Menhir"...

Du rab sur le Lab

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