Pour Jean-Marie Le Pen, la dédiabolisation c'est écarter des "inmontrables" pas méchants

Publié à 19h00, le 04 octobre 2012 , Modifié à 19h20, le 04 octobre 2012

Pour Jean-Marie Le Pen, la dédiabolisation c'est écarter des "inmontrables" pas méchants
Jean-Marie Le Pen, en janvier 2012. (Maxppp)

Dans une interview accordée à 20 minutes, et mise en ligne sur le site du quotidien gratuit, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national, dresse le bilan du parti qu'il a fondé il y a 40 ans, le 5 octobre 1972.

Question récurrente : celle d’une alliance avec l’UMP. Alliance qu'il juge "dans la logique du scrutin à deux tours" :

L’une des déclarations communes de monsieur Copé et de monsieur Fillon, c’est "jamais d’alliance avec le FN".

[...] Je ne dis pas que cette alliance est possible mais elle est dans la logique du scrutin à deux tours.

Dans l'interview, mise en ligne sur le site 20minutes.fr le 4 octobre 2012, il critique, et ce n'est pas la première fois, le terme et la stratégie de "dédiabolisation" de son parti, permise par l'arrivée de Marine Le Pen. L'éviction des skinheads en a été l'un des éléments, mais pas seulement,

Au Time, début juillet, il affirmait : "La stratégie de Marine est de fournir à nos adversaires le moins d'angles d'attaques possibles. Par exemple, tous ces courageux et dynamiques militants qui se sont fait remarquer parce qu'ils avaient le crâne rasé ont été écartés."

A 20minutes.fr, il réfute donc le terme, préférant celui de "démarginalisation" :

Je crois que Marine a souhaité qu’il y ait le moins d’aspérités possible, non pas dans la doctrine ou dans le programme, mais dans les manifestations extérieures

Il s’agit de tenir à l’écart un certain nombre de gens, souvent "fâcheux"– au sens du XVIIe siècle – qui s’aggloméraient un petit peu à nous. Pas toujours de méchantes gens mais des "inmontrables".

Jean-Marie Le Pen est plus que jamais opposé au changement de nom de son parti, à la veille de son 40e anniversaire : 

Ce serait inexplicable, invraisemblable, quelque chose qu’on n’a jamais vu. Il n’y a que les maisons en faillite qui changent de nom. Le combat du FN a été éminemment honorable et efficace.

Par conséquent, il n’y a absolument aucune raison de changer de nom.

Le 24 mai, il affirmait que : "Moi vivant, le Front national ne changera jamais de nom !"

Sa fille, actuelle présidente du parti, n’est pas opposée au changement de nom. Depuis la fin du mois de septembre, elle est également la présidente de l'association - auparavant un collectif - du Rassemblement Bleu Marine (RBM), nom du collectif créé pendant les législatives.

Il s'exprime également sur les Roms, population qu’il qualifie de "particulièrement urticante" :

Il y a des présences immigrées qui sont plus ou moins urticantes. L’une d’entre elle qui est particulièrement urticante, bien qu’elle ne représente pas un véritable danger sur la sécurité des gens, c’est celle des Roms.

Du rab sur le Lab

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