Jean-Pierre Raffarin s’emporte contre le procès fait au "train de vie" des sénateurs

Publié à 11h12, le 08 avril 2015 , Modifié à 11h32, le 08 avril 2015

 Jean-Pierre Raffarin s’emporte contre le procès fait au "train de vie" des sénateurs
© Capture d'écran France Inter

Il y a certains sujets qu'il ne faut pas aborder avec Jean-Pierre Raffarin. Le train de vie des sénateurs en fait partie. Patrick Cohen, qui le recevait sur France Inter ce 8 avril, en a fait l'expérience. Il lui suffit de prononcer les mots "train de vie" pour que le sénateur se lance : 

 

Patrick Cohen : Enfin le train de vie des sénateurs reste euh, très confortable...



- Jean-Pierre Raffarin : Mais ne dites pas des choses comme ça... Moi j'ai quitté une vie professionnelle et quand je ne suis pas élu j'ai plus de métier ! Je ne suis pas fonctionnaire, je suis pas recasé je n'ai pas un contrat ! Moi j'étais dans le secteur privé. Vous savez je gagnais plus d'argent quand je dirigeais un grand cabinet de consultants donc (...) j'estime que le temps que je passe, le travail que je développe, je ne vole pas ce que je fais et je le fais parce que je suis élu donc on ne va pas attaquer ni ma dignité ni mon honneur en laissant penser que je profite d'une situation qui ne serait pas légitime.



J'ai été candidat ! J'ai été élu ! (...) Ces accusations là sont inacceptables ! (...) Si je suis battu aux élections, quelqu'un d'autre viendra à ma place. La République doit donner des moyens à la démocratie, elle doit faire en sorte que les gens puissent s'exprimer ! (...) Ce n'est pas de l'argent volé, c'est de l'argent mérité.

Relancé à la mi-janvier avec la diffusion d'un documentaire de France 3 intitulé Nos très chers sénateurs, qualifié d' "inacceptable" par Gérard Larcher, ce débat a le don d'irriter le sénateur UMP de la Vienne. En cause : le salaire total d'un sénateur, qui avoisine les 11 000 € nets par mois.

Si la rémunération des élus revient régulièrement dans le débat public, souvent avec des accents populistes, c'est aujourd'hui les indemnités représentatives de fin de mandat (ou IRFM) qui font polémique. Face à ce "Senat bashing", la Haute Assemblée a réagi avec un train de mesures (ici et ici). 

Après ce coup de chaud, Jean-Pierre Raffarin s'est *un peu* excusé :

 

Excusez moi mais j'ai le sang chaud par moments.

Un instant isolé par Le Lab :

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