Journalistes tués au Mali : Hervé Morin pointe "l’erreur" de François Hollande face au terrorisme et met en cause l'opération Serval

Publié à 11h30, le 03 novembre 2013 , Modifié à 11h32, le 03 novembre 2013

Journalistes tués au Mali : Hervé Morin pointe "l’erreur" de François Hollande face au terrorisme et met en cause l'opération Serval
Hervé Morin. (Maxppp)

Passé l’émotion et les réactions indignées face à l’assassinat au Mali de deux journalistes français de RFI, la politique reprend ses droits. Et Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, s'en à la politique étrangère de François Hollande et la décision d’intervenir au Mali.

Interrogé par France Info ce dimanche 3 novembre, le député centriste a ainsi critiqué le chef de l’Etat pour sa politique, et ses paroles, contre le terrorisme. Et de pointer "l’erreur" de François Hollande :

Quand j’entendais François Hollande dire fin décembre : "on va éradiquer le terrorisme"…. Je me disais qu’il faisait erreur parce qu’on n’éradique pas le terrorisme dans cette région du monde.

Ce sont des groupes extrêmement mobiles, fondés sur l’autonomie de décision, allant d’un pays à l’autre, passant de la Lybie à l’ouest de l’Afrique. Donc on les fait sortir des frontières et ils reviennent par la fenêtre. Et quand vous les sortez par le fenêtre, ils reviennent par le trou de serrure ou par la cheminée.

Pour Hervé Morin, ce conflit et la présence française via l’opération Serval, sont amenés à durer, explique-t-il, prenant l’exemple de la présence militaire française au Tchad :

Ce sont des groupes terroristes que vous aurez pendant des années et des années.

Enfin, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy lie l’intervention militaire française au drame de ce week-end :

Malheureusement, notre intervention ne sera pas sans dégâts. Ca ne fait aucun doute.

Un lien également fait par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour qui les assassins "sont les groupes que nous combattons".

En janvier 2013, au lancement de l’opération Serval, Hervé Morin faisait part de son soutien pondéré à l’intervention française. "Je soutiens l’opération français au Mali, mais…", déclarait-il alors.

Du rab sur le Lab

PlusPlus