Juppé dénonce les propos de Cambadélis qui voit "la patte" du FN dans les manifestations de policiers

Publié à 16h44, le 19 octobre 2016 , Modifié à 10h39, le 20 octobre 2016

Juppé dénonce les propos de Cambadélis qui voit "la patte" du FN dans les manifestations de policiers
© AFP

Les policiers sont en colère. Fait rare, ils ont manifesté dans la nuit de lundi 17 octobre à mardi 18 octobre sur les Champs Elysées, à Paris, notamment pour protester contre les violences dont ils sont l’objet. Des centaines de policiers ont remis le couvert dans la nuit de mardi à mercredi 19 octobre, malgré le rappel à l’ordre de leur hiérarchie.

Lors d’un point presse au siège du PS ce mercredi, le Premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé "la patte du FN dans les manifestations hors la loi qui se sont déroulées avec les forces de l’ordre hier". Des propos qui ont fait réagir… Alain Juppé, désormais adversaire numéro un du député socialiste de Paris. En marge d’un meeting à Rennes, le candidat à la primaire de la droite a déclaré :

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Le PS est un parti en perdition, il n’a plus de candidat, il n’a plus de leader il n’a pas de projet, alors il se contente de dire du mal des autres, c’est un peu dommage.

"

Sur le fond, le maire de Bordeaux, qui défend les policiers en colère, a critiqué la réponse trop tardive voire trop timide de l’exécutif, même si les forces de l’ordre sont toutefois reçus ce mercredi par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. "Il faut attendre la fin du quinquennat pour qu’on se mette  à recruter des policiers supplémentaires", déplore-t-il.

Les propos de Jean-Christophe Cambadélis ont eux aussi été dénoncés par les responsables frontistes. Sur BFMTV, le vice-président du FN Florian Philippot a répondu, jugeant qu’il n’y avait "pas de patte" du parti mais au contraire "un vif soutien, un soutien sans faille du FN" aux policiers. Il a ajouté :

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J’ai le sentiment que le PS, Monsieur Cambadélis et le gouvernement, pour en arriver à une espèce de théorie du complot, sont manifestement complètement dépassés par les événements.

"

Sur Twitter, deux autres responsables du FN ont critiqué le Premier secrétaire du PS : le député européen Louis Aliot et le député Gilbert Collard. 

Un peu plus surprenant, Arnaud Montebourg a lui aussi pris ses distances avec Jean-Christophe Cambadélis. Interrogé mercredi soir sur BFMTV pour savoir si les propos du Premier secrétaire sont "une gaffe", le candidat à la primaire de la "Belle alliance populaire" a répondu "qu'il faut respecter la parole forte des fonctionnaires de police qui ont subi des gros dégâts". Il a ajouté : "On n’est pas obligé de politiser tous ces problèmes. On peut régler les problèmes en face, ça c’est le rôle d’un homme public". 

[EDIT 20H30] Ajout de la réaction d'Arnaud Montebourg

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