Juppé ne veut "pas mentir" sur les "déçus du hollandisme" et effrayés du FN qui le soutiennent

Publié à 08h00, le 21 avril 2016 , Modifié à 08h02, le 21 avril 2016

Juppé ne veut "pas mentir" sur les "déçus du hollandisme" et effrayés du FN qui le soutiennent
Alain Juppé jetant sans se cacher un coup d'oeil sur sa gauche © NICOLAS TUCAT / AFP

OUI, JE LE RECONNAIS - Après Nicolas Sarkozy qui "sent monter la vague" (aujourd'hui comme en 2012), voici Alain Juppé qui "se sent porté par un large mouvement". Les sondages (pour la primaire mais aussi la présidentielle) sont avec le maire de Bordeaux. Et l'ossature de sa campagne (comités de soutien locaux, parrainages) se structure de plus en plus.

Alain Juppé est donc content. "Ça ne va pas si mal, plutôt bien même, dit-il au Figaro, jeudi 21 avril. Je me souviens que quand j'ai annoncé ma candidature, certains commentateurs pariaient que je n'irai pas jusqu'au bout. Tant pis pour eux. 'Sa popularité ne durera pas', ai-je encore entendu dire. Le contraire est prouvé. Je me sens porté par un large mouvement."

Un "large mouvement" qui, il ne veut pas se voiler la face, concrétise son positionnement centro-compatible dans la primaire de la droite. Certes, il estime être "d'abord soutenu très majoritairement par les électeurs de la droite". Mais il le reconnaît :

 

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Les déçus du hollandisme sont les bienvenus et je crois qu'ils sont là, je ne vais pas mentir. Les électeurs qui réalisent que le programme du FN conduirait à la catastrophe aussi, je ne vais pas mentir non plus.

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Pas surprenant, simplement une reconnaissance formelle des pans de l'électorat français qui peuvent être séduits par son programme et sa personnalité. Et s'il ne veut "pas mentir" au sujet de l'existence de ces soutiens venus d'ailleurs, il en découle qu'il devra leur parler de plus en plus. Là où certains prétendants à l'investiture chez LR devraient probablement droitiser leur campagne à mesure que le temps avance, Alain Juppé sait donc qu'il doit s'en tenir à son cap.

Pour autant, ses lieutenants expliquent que ce ne sont pas les électeurs qui font son programme, mais bien l'inverse. Également cité par Le Figaro, le député juppéiste Édouard Philippe affirme ainsi :

 

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Ce n'est pas parce qu'il a un niveau important de sympathie auprès de la gauche qu'il fait une campagne particulière, c'est même l'inverse. C'est parce qu'il a un positionnement original qu'il séduit à la fois très largement à droite et pas mal à gauche.

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