L'IGPN saisie après la diffusion de la vidéo amateur d'une violente interpellation près de Tours

Publié à 22h35, le 19 août 2013 , Modifié à 10h15, le 20 août 2013

L'IGPN saisie après la diffusion de la vidéo amateur d'une violente interpellation près de Tours
Capture d'écran d'une vidéo amateur (YouTube).

C'est l'histoire de la mise en ligne d'une vidéo amateur qui provoque en moins de 24 heures un déluge de commentaires outrés sur les réseaux sociaux, la convocation de deux policiers par le parquet de Tours et, selon les informations du Lab recueillies ce lundi 19 août au soir de source ministérielle, la saisie de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Les deux policiers seront entendus par la police des polices et par Bruno Albisetti, procureur adjoint de la République de Tours, qui a indiqué à 20 Minutes vouloir "avoir leur version des faits".

La vidéo :

Intitulée "honte à la police française ", cette vidéo amateur de près de 8 minutes mise en ligne dimanche 18 août montre la fin d'une interpellation par deux policiers.

L'un des deux agents, au sol, se relève et frappe à plusieurs reprises une femme avec sa matraque puis l'asperge de gaz. Rejoint ensuite par ses collègues, il assure avoir été mordu par cette femme qu'il qualifie de "salope" et la fait monter dans la voiture de police en lui lançant, sans savoir qu'il est filmé : "Allez monte là dedans, toi, connasse".

Le lieu :

Cette vidéo, vue plus de 300.000 fois en 24 heures et qui a provoqué des centaines de messages outrés sur Twitter  et sur Facebook  a été prise, selon La Nouvelle République , depuis la fenêtre d'un habitant du quartier sensible de la Rabière, à Joué-les-Tours, au sud de Tours

Avant et après la vidéo : 

Toujours selon La Nouvelle République, la police a voulu interpeller le conducteur, visiblement ivre, d'une voiture qui zizaguait sur la chaussée. Conduit à l'hôpital, il présentait plus d'1g d'alcool par litre de sang et a été écroué à la maison d'arrêt de Tours.

Quant à la femme matraquée, elle est convoquée au tribunal en octobre pour répondre d'outrages et de rébellion. 

[Edit 20 août] Invité de BFMTV, Manuel Valls a confirmé avoir saisi l'IGPN et demande à ce que "toute la vérité" soit faite dans cette affaire. Il refuse néanmons l'expression employée dans la vidéo, "honte à la police française" :

"

Je n’accepte pas le mot "honte à la police française", ce n’est pas toute la police qui est concernée. Attendons d’avoir tous les éléments sur cette affaire.

Mais il n’y a pas de place dans la police pour la violenceou des propos qui n’ont rien à voir avec l’idée que l’on se fait de la police républicaine. (...)

La police doit être irréprochable et l’immense majorité des policiers font un travail difficile et remarquable

"

Du rab sur le Lab

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