L’UDI ou la droite garantie sans pâtisserie chocolatée

Publié à 10h57, le 22 octobre 2012 , Modifié à 11h16, le 22 octobre 2012

L’UDI ou la droite garantie sans pâtisserie chocolatée
Rama Yade sur LCI, le 22 octobre. (Capture d'écran)

"L’UDI, c’est un parti de droite." Pour Rama Yade, invitée de LCI lundi 22 octobre, le positionnement de l’UDI est clair. Et elle l’assume comme tel. "Je me sens une femme de droite", dit-elle. Mais attention, pas n'importe quelle droite : la sienne sera loin de la droite "pâtisseries chocolatées".

L’UDI s’affiche ainsi clairement. Sans faux semblant. Le parti créé par Jean-Louis Borloo veut devenir une deuxième force politique de droite. Si le député de Valenciennes, comme Hervé Morin, parle de centre-droit, Rama Yade atténue la notion centriste. Pour mieux insister sur cet aspect droitier :

L’UDI, c’est un parti de droite. Je me sens une femme de droite. Une droite modérée, humaniste, sociale, européenne.

Et d’ajouter, questionnée sur les ambitions de Jean-Louis Borloo pour la présidentielle de 2017 : 

On n’est pas dans le temps de la présidentielle. On est dans le temps de l’organisation d‘une deuxième force politique à droite.

Les prochaines élections seront l’occasion de montrer que l’UDI parle à une partie de l’électorat qui ne se reconnait plus dans le discours de l’UMP.

Prendre la place de l’UMP, ou tout du moins grignoter une partie de son électorat : tel est l’objectif de l’UDI selon Rama Yade. 

Le créneau est porteur, le timing parfait. Au moment où, pour la première fois, le centre parle d’une seule voix, l’UMP se déchire dans sa campagne interne entre Jean-François Copé et François Fillon.

Cela n’a pas échappé à Rama Yade, qui raille la "droite dure", "la droite musclée"à l’œuvre depuis "ces dernières années", définissant sa propre droite en opposition : 

Une droite qui ne veut pas que la droite soit caricaturée par des histoires de pâtisseries chocolatées.

On en veut plus de ça. Ca fait trois ans que ça dure, que tout le discours de la droite est musclé.

Mais on n’est pas obligé de creuser systématiquement les tensions. L’UMP a trop adopté cette stratégie ces dernières années.

Du rab sur le Lab

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