L’UMP part en guerre contre la caméra cachée d’une députée écolo pour l’émission "Capital"

Publié à 13h31, le 08 octobre 2013 , Modifié à 14h00, le 08 octobre 2013

L’UMP part en guerre contre la caméra cachée d’une députée écolo pour l’émission "Capital"

L’influence et l’importance des lobbys à l’Assemblée nationale : un sujet polémique sur lequel se sont attardés deux émissions de télévision. Cash investigation, sur France 2, et, plus récemment, Capital, sur M6, dimanche 6 octobre.

Pour l’occasion, M6 s’est rapproché de la députée EELV Laurence Abeille, motivée pour dénoncer certaines pratiques. Alors, embarquée d’une caméra cachée, l’élue du Val de Marne s’est rendue, en compagnie de sa collègue Isabelle Attard, à un diner organisé par "le Cercle des Amis de la charcuterie", "club" qui réunit des industriels, des parlementaires et des patrons du secteur, comme il en existe plusieurs à l’Assemblée nationale.

Ce qui a choqué Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale. Lors de son point presse hebdomadaire du mardi au Palais Bourbon, ce 8 octobre, le député UMP proche de Jean-François Copé a annoncé avoir saisi la conférence des présidents, et Claude Bartolone, et "demandé à ce que le président de l’Assemblée nationale visionne cette émission".

Au Lab, Christian Jacob explique souhaiter que le bureau de l’Assemblée "refasse le point" sur cet épisode. Et dénonce "un problème de déontologie" :

On est dans un cas de figure où un député se promène au milieu de ses collègues avec une caméra cachée pour une émission de télévision.

Est-ce qu’il y a contrepartie ? Ca crée un vrai problème de déontologie. Lorsque l’on est parlementaire, on ne travaille pas pour une chaîne de télévision avec une caméra cachée.

Coprésident du groupe écolo avec Barbara Pompili, groupe auquel appartiennent les deux députées mises en cause par l’UMP, François de Rugy a défendu Laurence Abeille.

Interrogé par le Lab, le député EELV explique ainsi :

J’ai dit que c’était une initiative de Laurence Abeille et je ne vois pas en quoi le bureau de l’Assemblée ou la conférence des présidents aurait à statuer ou à discuter, voire à juger, du comportement d’un ou d’une député(e) dans une enceinte privée. Ce n’était pas à l’Assemblée nationale.

Et d’insister :  

Ces images ne montrent pas tel ou tel député. Les images des députés étaient floutées.

Lors de sa diffusion, la situation et l’action menée par la députée écolo avait choqué plusieurs élus UMP, comme les sénatrices Catherine Procaccia ou Sophie Primas :

 
Sébastien Tronche, avec Ivan Valerio

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