Un second souffle. Après l'adoption des ordonnances sur la réforme du code du travail puis le vote du budget marqué, notamment, par la transformation de l'ISF, la France insoumise est la recherche d'un second souffle, du même niveau, au moins, que celui ressenti lorsque les députés LFI ont pénétré, pour la première fois, à l'Assemblée nationale.
Pour retrouver de l'allant, le mouvement dominé par Jean-Luc Mélenchon compte sur la jeunesse. Allez hop, les vacances de la Toussaint sont terminées et il est temps, désormais, de se mobiliser. Cité par Le Figaro ce lundi 6 novembre, le député de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel ne s'en cache pas. Ce mouvement étudiant, il l'attend :
"On savait qu'il n'y aurait pas de mobilisation pendant les vacances. Le véritable test, c'est maintenant. Si la jeunesse entre dans la mobilisation, la situation va changer du tout au tout. Un mouvement de jeunes, ça ne s'arrête pas. Aucun gouvernement n'y a résisté sous la Ve.
"
Éric Coquerel ne fait d'ailleurs pas qu'attendre. Ce lundi, il sera avec sa collègue députée Clémentine Autain, il sera à l'université Paris-VIII pour rencontrer et échanger avec les étudiants. Objectif : initier un mouvement dans les facultés qui pourrait, par effet de ruissellement, entraîner les lycées. "Quand vous avez un mouvement dans les facs, le levier réel, c'est les lycéens. Ça dépendra pas mal des Jeunes Insoumis, mais on ne se privera pas de le faire", dit-il.
50.000 tracts à destination des élèves du secondaire ont déjà été commandés par le mouvement politique.
Mais cet attrait pour la jeunesse n'est pas neuf. Déjà en septembre, LFI comptait sur les lycéens pour contrer les ordonnances . Jean-Luc Mélenchon, lui-même, a déjà fait part de son objectif de voir la jeunesse prendre le relai de la contestation. Fin octobre, depuis la Grèce, le député de Marseille avait admis que "pour l’instant, Emmanuel Macron [avait] le point" . De nombreux médias ont relayé cette phrase du quatrième homme de la présidentielle. Mais celui-ci ne s'était cependant pas arrêté à ce constat. Il avait ajouté :
On peut espérer reprendre le point et vous avez raison de pointer la question de la jeunesse. C'est clair que si la jeunesse se met en mouvement… Ça y est, c'est parti… Mais ce n'est pas le cas.
Ce n'est pas le cas. Mais du côté de LFI, on fait tout pour que ça change.