La grosse galère de Manuel Valls pour ne pas dire que François Hollande est le candidat naturel pour 2017

Publié à 09h31, le 26 octobre 2016 , Modifié à 09h31, le 26 octobre 2016

La grosse galère de Manuel Valls pour ne pas dire que François Hollande est le candidat naturel pour 2017
© AFP

Au-delà du "suicide politique" , que représente pour lui Un Président ne devrait pas dire ça…(Stock), Manuel Valls a-t-il été blessé par les propos tenus par François Hollande ? Il refuse de le dire à l’antenne de France Inter ce mercredi 26 octobre. S’il dit "entendre" les critiques venues même de la majorité comme Claude Bartolone, le Premier ministre se perd dans des formulations alambiquées :  

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Tout mot de ma part, toute phrase aujourd’hui, évidemment, est lue à l’analyse de ce qui se passe. Ce que j’ai à lui dire, je lui dis. Les Français attendent de ma part qu’il s’exprime sur ce qu’ils attendent : la sécurité, la lutte contre le terrorisme, emploi et donc la lutte contre le chômage, l’avenir de leurs enfants.

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Surtout, le chef du gouvernement, déterminé à se présenter "dans la minute" si son n+1 n’y va pas, galère. À la question, répétée plusieurs fois "François Hollande est-il le candidat naturel ?", Manuel Valls use de tous les subterfuges pour finir par dire que c’est une "décision intime" :

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Dans ces moments-là, périlleux pour la gauche - elle est menacée de division, de dispersion. Elle peut même sortir de l’histoire. Donc chacun doit agir, chacun à sa place : le Premier ministre, le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, tous ceux qui ont une responsabilité, les parlementaires. Avec deux idées - pas trois - en tête : préserver la gauche et lui redonner de la force et donc la rassembler pour lui redonner de l’espoir, et la France. Moi, c’est ma boussole, ma seule boussole : la gauche et la France. Et la loyauté, précisément, c’est le dévouement. Quelle que soit notre position à chacun, le dévouement bien sûr au président de la République, le dévouement à la gauche, le dévouement et la loyauté à la France.

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Voilà qui ne répond pas du tout à la question. Le journaliste de France Inter Patrick Cohen la lui repose donc :

 

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Mais ça, ça dépend de sa décision. [...] C’est une décision intime. Il doit tenir compte de la situation. Il doit donner un sens à ce que pourrait être sa candidature et à ce que pourrait être un nouveau quinquennat. Cette décision lui appartient.

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Comprendre : si François Hollande veut se représenter, il doit présenter un projet. C’est à lui et lui seul, selon Manuel Valls, de décider s’il est candidat. Et cela devra être une décision bien réfléchie - manière de dire qu’il n’est pas vraiment le candidat naturel. Et que le Premier ministre ne le poussera pas à l'être.

Du rab sur le Lab

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