Manuel Valls a lancé les premières banderilles contre la CGT qui bloque les raffineries. Il ne fallait donc pas vraiment s'attendre à un changement de ton de la part de Jean-Marie Le Guen. Le bras armé du Premier ministre quand il s'agit de rentrer dans le lard de ceux qui ne font rien qu'à critiquer l'action gouvernementale poursuit, ce mercredi 25 mai sur RTL , l'offensive contre le syndicat.
Le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement ne laisse aucun suspense et débute son interview avec Olivier Mazerolle par un rappel au règlement. "Nous sommes dans une démocratie, nous respectons le droit de grève. Mais en même temps, il ne peut pas y avoir de blocage par une minorité", déclare-t-il.
Et puis, tout naturellement, Jean-Marie Le Guen développe son discours, dénonçant "l'inflammation gauchisante" de la CGT. Il estimant que "l'organisation syndicale s'enferme dans une radicalité dangereuse". Il ajoute :
"Il y a des gens qui se trompent. Ils ne comprennent pas le monde dans lequel ils sont. C'est fini l'époque où, avec un roulement d'épaules, quelques militants radicalisés de la CGT pouvaient bloquer un pays. Ça ne fonctionne plus comme ça dans cette démocratie.
"
Bandant les muscles du gouvernement, Jean-Marie Le Guen assure donc que la rue ne gouverne pas. Et que la CGT, qui mène une action "plus politique que syndicale", ferait bien de s'en souvenir. Un discours engagé à destination de *gauchistes* qui ne comprennent rien à rien alors que sa gauche à lui, la gauche gouvernementale, se veut dans la réalité.
Sauf que les raffineries sont toujours bloquées en France et que l'inquiétude gagne, désormais, les professionnels. Mardi, la CGT-Énergie a même lancé un appel à un mouvement "le plus fort possible" dans les centrales nucléaires .
Alors forcément, au Lab, l'attitude de Jean-Marie Le Guen, faisant la leçon aux syndicalistes cégétistes, nous fait penser à ce grand moment du cinéma français. C'est cadeau :