La présidentielle se joue avec Merkel

Publié à 09h12, le 23 décembre 2011 , Modifié à 12h35, le 23 décembre 2011

La présidentielle se joue avec Merkel
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, Cannes, le 2 novembre 2011 (Maxppp)

Crise de l'euro oblige : les négociations avec l'Allemagne n'en finissent pas. A tel point que la chancelière allemande est devenue à elle seule un sujet de débat dans la campagne présidentielle française. Angela Merkel a donc un réel poids politique. De quoi amuser notre blogueuse Delphine Dumont...

  1. L'étalon-politique Merkel

    En économie, l'étalon-or est un terme qui signifie qu'un certain montant de la monnaie locale vaut un poids fixe d'or. C'est un repère précieux pour les échanges mondiaux du fait de la valeur internationale de l'or.

    Depuis peu, Angela Merkel est devenue l'étalon-politique (honni soit...). Les candidats à la présidentielle française sont jugés en fonction de leur capacité à affronter la chancelière allemande.

    Selon son positionnement, on juge Nicolas Sarkozy égal, supérieur ou inférieur à la redoutable teutonne. On peut raisonnablement faire son estimation du fait de leurs nombreuses rencontres plus ou moins fructueuses. En revanche, les autres candidats n'ayant pas eu à traiter avec Angela Merkel directement, les observateurs ne peuvent que supputer et ils ne s'en privent pas. Il est étonnant de voir à quel point un dirigeant étranger peut être devenu un repère pour juger des capacités des concurrents.

    A ma connaissance, c'est une première. Ceci explique l'incompréhension de certains en apprenant que François Hollande avait souhaité l'échec d'Angela Merkel en septembre 2013. S'il était élu, il aurait à affronter une chancelière peu encline à écouter ses propositions. Sa faiblesse face à EELV et à Arnaud Montebourg augurent mal également de sa capacité à résister à la dirigeante allemande. Ceux qu'on appelle les "petits candidats", qu'ils soient du centre ou des extrêmes, sont, eux aussi, comparés à la chancelière.

    Un match entre Marine Le Pen et Angela Merkel devrait d'ailleurs être passionnant, et totalement surréaliste aussi. Cette omniprésence d'Angela Merkel dans la (pré)campagne présidentielle prouve la dépendance de la France par rapport à l'Europe en cette période de crise grave. Il semble évident que notre pays ne pourra pas s'en sortir grâce au seul vainqueur de l'élection française, mais seulement avec le concours de l'Union Européenne et l'appui de l'Allemagne.

  2. Merkel incarne les difficultés face à la crise

    Sur lemonde.fr

    Comparée à Bismarck ou Hitler, la chancelière cristallise l'antigermanisme primaire ravivé par la crise de la dette.

    Pour M,le magazine du Monde, si la chancelière allemande fait tant parler, c'est parce qu'elle incarne les difficultés face à la crise de l'euro. Elle est perçue comme la "croquemitaine de l'Europe".  

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