Laurence Parisot salue un Sarkozy "exceptionnel en 2008" et la méthode de "concertation" mise en place par Hollande

Publié à 11h37, le 30 juin 2013 , Modifié à 21h15, le 30 juin 2013

Laurence Parisot salue un Sarkozy "exceptionnel en 2008" et la méthode de "concertation" mise en place par Hollande
Laurence Parisot sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien. (Capture d'écran Le Lab)

BONS POINTS - Trois jours avant la fin officielle de son mandat, la future ex présidente du Medef Laurence Parisot a décerné des bons et mauvais points politiques lors du Grand Rendez-Vous d'Europe 1/i>Télé/Le Parisien. "Quand c'est bien, il faut le dire", a expliqué Laurence Parisot, qui a rappelé que sa position "devait être indépendante".

>> BIEN : La concertation

C'est donc en toute indépendance que la porte-parole du patronnat a - assez logiquement - salué la méthode de "concertation" mise en place par François Hollande. A son arrivée à l'Elysée, le chef de l'Etat avait donné plus de poids à la parole des corps intermédiaires avec ce système de discussion entre organisations syndicales, patronales et le gouvernement.

Laurence Parisot a ainsi déclaré avoir "beaucoup appris" des différents leaders syndicaux qu'elle a côtoyé au cours de ses huit ans à la tête du Medef, et affirmé qu'un consensus "était possible" entre son organisation et la CGT par exemple... Provoquant l'incrédulité de ses intervieweurs.

>> PAS BIEN : les réformes des retraites

Elle a en revanche renvoyé dos à dos le gouvernement de François Hollande et celui de Nicolas Sarkozy sur la question des retraites. Pour elle, ce dernier n'est pas allé assez loin et aurait dû pousser l'âge de la retraite à 63 ans. Quant au projet en cours de préparation par l'équipe de Jean-Marc Ayrault, Laurence Parisot se dit "un peu inquiète" après les discussions houleuses sur le sujet lors de la deuxième conférence sociale.

>> PAS BIEN (DU TOUT) : le non-vote de l'accord compétitivité emploi

Le groupe UMP au Parlement s'est aussi vu égratigné pour n'avoir pas voté la loi ANI issue de l'accord sur la compétitivité emploi qu'elle avait négocié en fin d'année 2012. "C'est une faute", assure Laurence Parisot.

J'ai regretté que l'UMP ne vote pas la transposition de notre accord du 11 janvier 2013. C'est tout à fait dommage, c'est une faute.

>> BIEN : la compréhension de la crise par François Hollande

Interrogée sur les bonnes relations de travail entretenues avec l'actuel président, pourtant socialiste, de la République, Laurence Parisot a rappelé que le quinquennat de François Hollande n'avait pas commencé comme elle le souhaitait mais que les relations s'étaient améliorées"à partir de septembre 2012". Elle a salué un président "capable de comprendre la gravité de la situation de la France".

>> TRES BIEN (AVEC FELICITATIONS DU JURY) : Nicolas Sarkozy en 2008, "absolument exceptionnel"

Mais c'est à l'endroit de Nicolas Sarkozy que Laurence Parisot s'est montrée le plus enthousiaste, acclamant un Sarkozy "absolument exceptionnel" :

Sans Nicolas Sarkozy, ce n'était pas seulement la France qui s'effondrait, c'était l'Europe qui s'effondrait !
Moi j'ai vu un grand président de la République à ce moment-là avec Nicolas Sarkozy.

Le mandat de Laurence Parisot, qui laisse la place à Pierre Gattaz, expire le 1e juillet prochain. L'ancienne directrice de l'institut de sondages Ifop pourrait rejoindre le CESE (Conseil économique, social et environnemental), selon une information de BFM Business. En tout cas, elle a assuré sur Europe 1 qu'elle voulait "rester présente dans le débat public".

[Bonus track] Une interview de la patronne des patrons qui a entrainé la rédaction d'un tweet moqueur du député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, dimanche soir : 

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