Le blues de Nicolas Sarkozy qui "travaille matin, midi et soir" alors qu'Alain Juppé et François Fillon font des conférences

Publié à 18h43, le 26 mai 2015 , Modifié à 18h43, le 26 mai 2015

Le blues de Nicolas Sarkozy qui "travaille matin, midi et soir" alors qu'Alain Juppé et François Fillon font des conférences
Nicolas Sarkozy © PASCAL GUYOT / AFP

WORKING CLASS HERO - Officiellement, les politiques ne regardent pas les sondages, trop occupés qu'ils sont à travailler pour le bien de leur courant / leur parti / leur pays (rayez la mention inutile). Mais comme ils sont tout de même bien informés, les élus connaissent toutes les enquêtes d'opinion les mentionnant. Et y réagissent malgré eux.

Nicolas Sarkozy ne fait pas exception. Et c'est peu dire qu'il a moyennement apprécié le sondage Odoxa pour Le Parisien , publié le 23 mai. Selon cette enquête, Alain Juppé devancerait largement l'actuel président de l'UMP au second tour des primaires, 55% contre 45%. 

Rageant, d'autant que Nicolas Sarkozy ne cesse de vanter son travail à la tête de l'UMP. Cité par Le Canard Enchaîné du mercredi 27 mai, il répète à ses proches :

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Je pose des marqueurs qui me permettent de gagner la primaire, et elle se gagnera à droite, au noyau du militant. Je travaille matin, midi et soir. Et je vais à la rencontre des militants plutôt que de faire, comme Juppé ou Fillon, des conférences à Sciences-Po ou à HEC.

 

"

Bon, Nicolas Sarkozy oublie que lui aussi donne parfois quelques conférences, et pas à HEC. Mais, comme il l'avait dit en février, est-ce de sa faute s'il est "demandé partout dans le monde ?"

TOujours est-il que la progression d'Alain Juppé énerve profondément Nicolas Sarkozy qui, toujours cité par Le Canard, fait part de son grand agacement face à la popularité du maire de Bordeaux. Il dit :

"

On lui a laissé trop de champ libre, à Juppé. Il va falloir s'occuper de son cas.

 

"

On notera quand même le glissement sémantique puisqu'en septembre dernier, Nicolas Sarkozy ne voulait pas "s'occuper" du cas Alain Juppé mais plus simplement le "tuer" . En mars, il expliquait encore à ses proches ne faire "qu'une bouchée" de l'ancien Premier ministre lors de la primaire UMP.

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