Le community manager de la police a-t-il vraiment été remercié car trop sarkozyste ?

Publié à 10h42, le 27 mars 2013 , Modifié à 10h52, le 27 mars 2013

Le community manager de la police a-t-il vraiment été remercié car trop sarkozyste ?
Capture d'écran - page Facebook de l'ancien community manager de la police nationale

POLICE NATIONALE, BONJOUR ! - Louis de Raguenel, 26 ans, "responsable des réseaux sociaux de la police", aurait été remercié, ou plus précisément "non renouvelé", à son poste, victime, parmi d'autres, d'une "chasse aux sorcières".

C'est L'Express qui l'assure, dans ses confidientiels, ce mercredi 27 mars.

L'hebdo est catégorique : 

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Officiellement, son départ est lié à "un budget de plus en plus contraint". 

Mais le fait d'avoir occupé des fonctions au cabinet de Claude Guéant n'a pas joué en sa faveur ...

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Alors, celui qui, de 2011 à 2012, avait passé un an au cabinet de Claude Guéant a-t-il été viré car trop sarkozyste ?

Le Lab a un peu de mémoire ... et se souvient que le jeune community manager, très officiellement "rédacteur en chef " du site police-nationale.interieur.gouv.fr, et encore plus officiellement "chef du groupe Nouvelles Technologies au Service d’information et de communication de la Police nationale", ainsi qu'il l'indique sur son profil viadéo ouvert, avait effectivement été remarqué pour son prosélytisme sarkozyste (très) marqué lors de la campagne présidentielle. 

Que ce soit pendant le débat d'entre deux tours : 

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Quand on regarde le débat, on comprend pourquoi @fhollande a refusé tous les autres #avecSarkozy.

Les chiffres de @fhollande sont faux #avecSarkozy. 

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(ici  et ) 

Ou en assurant  que le meeting de François Hollande à Vincennes avait réuni 40.000 personnes, contre 200.000 personnes pour celui de Nicolas Sarkozy à la Concorde.

Un activisme marqué pendant la campagne ne vaut certes pas rupture de confiance, ou violation manifeste du devoir de réserve et de discrétion qui incombe à un cadre de la police, mais le jeune homme avait largement continué ses prises de position.

Pas sur son compte twitter, qu'il avait rendu privé, mais sur sa page Facebook, dont une partie des contenus est accessible est public, le membre du cabinet du directeur de la police nationale appelait ainsi ouvertement  à la manifestation de dimanche contre le mariage homo, relayait des interviews d'opposants au projet de loi, et faisait la promotion d'articles du site 24heuresactu.com, très connu pour son activisme politique. 

Autant de non-discrétions qui peuvent, tout aussi bien qu'un procès en "chasse aux sorcières", expliquer et justifier un non-renouvellement de contrat au sein de la direction de la police nationale, assure au Lab un bon connaisseur de la pratique des réseaux sociaux dans les administrations.

 
On serait alors plus proche de la faute professionnelle, que du délit de sale gueule ou d'une quelconque chasse au sorcière.
 
 
Cela n'a pas empêché l'ancien cadre de partager, sur sa page Facebook, l'article de L'Express ... récoltant de nombreux témoignages de sympathie sans équivoque.

 
 
"Les b*** !", "on les aura!", "quel co***", peut-on lire sous le partage de l'article, illustré d'une photo du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Du rab sur le Lab

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