Le député LR Alain Marsaud regrette ses propos sur Daesh, "élément stabilisateur" du Proche-Orient

Publié à 07h37, le 08 septembre 2015 , Modifié à 08h20, le 08 septembre 2015

Le député LR Alain Marsaud regrette ses propos sur Daesh, "élément stabilisateur" du Proche-Orient

OUPS – Il faut parfois tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, a-t-on coutume de dire. Le député Les Républicains Alain Marsaud méditera vraisemblablement cet adage, d'autant plus valable pour un responsable politique présent sur un plateau télé. Car aujourd’hui, il s’en mord les doigts.

Ses propos sur l’Etat islamique, "élément stabilisateur" du Proche-Orient , avait-il dit, avait provoqué un tollé. Sept jours plus tard, le député des Français établis hors de France du parti de Nicolas Sarkozy a tenté de justifier ses propos malencontreux pour exprimer ses regrets.

Sur BFM TV, lundi 7 septembre, Alain Marsaud reconnait donc avoir "repris, complètement à tort", ajoutant que "ce n’était pas une bonne idée", "des idées qui sont celles de certains think tank anglo-saxons et même de diplomatie anglo-saxonne". Il ajoute que dans "cette diplomatie", "on se dit" :

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‘Daesh on ne pourra rien faire, on a pour dix ans, trente ans de guerre, ben finalement, on a qu’à essayer de le faire rentrer dans un corset étatique puisqu’après tout il gère une population.’ C’est une tentation de certaines diplomaties, de certains think tanks.

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Mais après avoir justifié sa saillie borderline, l’élu LR exprime ses regrets :

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Je me suis exprimé. J’ai eu tort de dire ce que j’ai dit.

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Un "aveu" qu'il a aussitôt relayé sur son compte Twitter :

Et d’ajouter, pour mieux attaquer désormais Daesh, qu’il compare désormais à l’Allemagne nazie d’avant Seconde guerre mondiale comme pour mieux prendre le contre-pied de sa précédente sortie :

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Pour moi, Daesh, c’est l’état fasciste par excellence et c’est l’équivalent du nazisme en 1937.

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Le 1er septembre, au Talk Le Figaro, Alain Marsaud avait expliqué que Daesh participait à la stabilisation du Moyent-Orient, alors qu’il évoquait l’afflux de réfugiés en Europe et la responsabilité de l’Occident. Et d’ajouter que le terme de "barbarie" était utilisé "n’importe comment". Des propos qu’il renie donc aujourd’hui.

Ancien ancien chef du service central de la lutte anti-terroriste dans les années 80, Alain Marsaud est aujourd’hui député d’une circonscription qui regroupe une grande partie de l'Afrique et du Proche-Orient, dont l'Irak et la Syrie.

Du rab sur le Lab

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