L'UMP Pierre Morel-A-L'Huissier veut baisser de 10% les indemnités des parlementaires en temps de crise

Publié à 17h50, le 15 octobre 2014 , Modifié à 16h44, le 17 octobre 2014

L'UMP Pierre Morel-A-L'Huissier veut baisser de 10% les indemnités des parlementaires en temps de crise
Pierre Morel-A-L'Huissier © IP3 PRESS/MAXPPP/Julien MUGUET

DANS LE MÊME BATEAU - "Nul responsable politique n’est légitime en demandant des efforts, s’il n’en fait pas lui-même". C'est dans cet état d'esprit que le député UMP Pierre Morel-A-L'Huissier a déposé, lundi 13 octobre, une proposition de loi visant à réduire de 10% les indemnités des parlementaires en temps de crise. Une mesure qui s'appliquerait pour une durée d'un an renouvelable.

Le Lab a pu consulter le texte, qui n'était pas disponible sur le site de l'Assemblée nationale mercredi en fin d'après-midi. L'élu de la Lozère y constate que de nombreux "efforts" ont été demandés aux Français ces dernières années, que ce soit par les hausses d'impôts ou par les coupes dans les budgets des différents ministères, ce qui implique "moins de service public pour tous les Français". 

Le texte de l'élu met en avant un "enjeu" oublié jusqu'ici dans les politiques de rigueur, "aussi bien par le gouvernement que par le Parlement, gauche et droite confondues" : "l'exemplarité". Contacté par Le Lab lundi, Pierre Morel-A-L'Huissier expliquait ses intentions :

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Je trouverais normal que les parlementaires participent à l'effort national en temps de crise. 

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Dans sa proposition de loi, le député d'opposition précise que "l'indemnité de base, l'indemnité de résidence et l'indemnité de fonction leur confèrent un salaire mensuel de 7.100 euros brut : c’est-à-dire, en arrondissant, 5.200 euros net par mois". Il poursuit :

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Dans ce contexte, demander aux parlementaires eux-mêmes de faire un effort financier est à la fois nécessaire en termes de légitimité, et raisonnable en termes de réalité du sacrifice consenti. C’est pourquoi par solidarité avec les efforts demandés à tous les Français, l'Article unique de la présente proposition de loi fait baisser de dix pour cent le montant total des indemnités des parlementaires, pour une durée d’un an renouvelable.

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Sur Twitter mercredi 15 octobre, cet élu en pointe sur les questions de transparence a également indiqué avoir déposé une proposition de loi "pour créer un certificat obligatoire de régularité fiscale pour tous les parlementaires".

Le 1er octobre, alors qu'il proposait ce "quitus fiscal" pour les candidats à la présidence de l'UMP, il avait précisé penser à élargir cette disposition à "chaque élection ou scrutin, tout ce qui touche à la politique". Une disposition qui rejoint celle du nouveau président du groupe UMP au Sénat. Bruno Retailleau a en effet lancé sa propre initiative anti-fraude fiscale chez les parlementaires.

Du rab sur le Lab

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