Publié à 06h30, le 29 janvier 2018 , Modifié à 06h44, le 29 janvier 2018

Le FN se prend deux grosses fessées lors des premières législatives partielles du quinquennat

© AFP

Le FN répète à l'envi qu'il est le premier opposant à Emmanuel Macron et au gouvernement. La preuve ? Marine Le Pen était au second tour de l'élection présidentielle , ce qui dans le système politique français ne fait pas de vous l'opposant n°1 mais dans l'esprit frontiste si. Mais encore fallait-il que cette position soit confirmée par les urnes. Cela tombait bien : deux législatives partielles étaient organisées dimanche 28 janvier, une dans le Val-d'Oise et une autre dans le Territoire de Belfort, les premières depuis le début du quinquennat.

Et alors ? Eh bien le FN s'est pris deux gros gadins à l'occasion de ces deux premiers tours d'élections – tout comme LREM qui voit ses scores baisser dans ces deux circonscriptions par rapport au scrutin de juin dernier .

Dans la première circonscription du Val d'Oise, tout d'abord, le candidat frontiste Stéphane Capdet recueille 10,11% des voix, soit plus de 5 points de moins que Denise Cornet, candidate frontiste en juin 2017 dans cette même circonscription (15,31%). Le prix de la division : Stéphane Capdet avait face à lui Denise Cornet, partie depuis chez les Patriotes de Florian Philippot – et qui recueille 1,19% des voix – et Huguette François, de l'Union des patriotes, le parti de Carl Lang et Jean-Marie Le Pen, qui obtient quant à elle 2,63% des suffrages.

Dans la première circonscription du Territoire de Belfort, le constat est encore plus sévère pour le FN. Jean-Raphaël Sandri recueille 7,52% des voix, soit 10 points de moins qu'en juin (17,50%). Pas de quoi inquiéter officiellement l'intéressé selon qui "la participation marginale empêche de tirer des leçons politiques de cette élection partielle". L'eurodéputée les Patriotes Sophie Montel, proche de Florian Philippot, ne recueille que 2% des voix.

Pas sûr en revanche qu'on partage cet avis à Nanterre, au siège du FN.

D'une manière générale, les résultats de ces deux législatives partielles montrent plusieurs choses : un affaiblissement du FN, un recul de LREM, une remontée de LR, une stabilisation de LFI, etc.