Le Multiplex politique du dimanche 20 janvier : Borloo, Le Drian, Moscovici, Mélenchon et Raffarin

Publié à 17h52, le 20 janvier 2013 , Modifié à 06h16, le 21 janvier 2013

Le Multiplex politique du dimanche 20 janvier : Borloo, Le Drian, Moscovici, Mélenchon et Raffarin

MULTIPLEX - Troisième multiplex politique de l'année, dimanche 20 janvier. Au programme, cinq entretiens à suivre avec pour toile de fond l'intervention française au Mali. 

Les invités de ce dimanche soir sont : Jean-Yves Le Drian, Jean-Louis Borloo, Pierre Moscovici, Jean-Luc Mélenchon et Jean-Pierre Raffarin. 

A RETENIR : 

> Jean-Yves Le Drian annonce que les otages français dans le Sahel sont vivants et qu'un contact est établi avec les preneurs d'otages. 

> Jean-Louis Borloo a rappelé que "l'UDI est dans l'union nationale" sur le Mali, refusant de s'aligner sur les critiques de certains ténors de l'UMP comme Brice Hortefeux ou Laurent Wauquiez. 

> Un temps intéressé par la présidence de l'Eurogroupe, Pierre Moscovici  a déclaré qu'il n'a jamais été candidat à ce poste. Demain, c'est le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem qui prendra cette place.

> Sur le Mali, Jean-Luc Mélenchon évoque toutes ses réserves. Notamment économique, en déclarant que "cette opération coûte 2 millions d’euro par jour et le ministre du Budget dit qu'il va trouver l'argent". 

> Jean-Pierre Raffarin votera le texte de réforme de marché du travail, proposé par le gouvernement. 

LE MULTIPLEX : 

>> Jean-Yves Le Drian, C Politique, France 5 

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La prise d'otages en Algérie : "un acte de guerre", estime le ministre de la Défense. 

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Il y avait 800 otages, on est dans une opération tellement vaste, avec des revendications innaceptables, qu'il s'agit d'une situation de guerre pour l'Algérie. 

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Sur les otages français au Sahel, Jean-Uves Le Drian glisse qu'il y a "des contacts avec les preneurs d'otages". Mais le ministre ne peut en dire plus mais affirme que "les otages sont vivants". 

Le ministre s'exprime sur l'intervention au Mali et communique également sur l'état d'avancement des forces françaises. La ville de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, prise lors d'une attaque surprise des islamistes le 14 janvier, n'a pas encore été reprise : 

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Les forces françaises aériennes ont ciblé des objectifs très précis sur Diabali, (...) mais à l'heure où je vous parle la ville de Diabali elle-même n'est pas encore reprise par les forces maliennes.

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En fin d'entretien, le ministre de la Défense a également été questionné sur les aveux de Lance Armstrong. Fan de cyclisme, il confie ressentir "de la tristesse et de la colère".

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Quand je vois comment un tel personnage aboutit à remettre en cause un sport de grande qualité, un sport populaire, c'est la colère.  

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>> Jean-Louis Borloo,, BFM Politique, BFM TV 

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Jean-Louis Borloo l'assure : "l'UDI est dans l'union nationale". Il rejette les l'idée de critiquer François Hollande sur cette action, comme cela a pu être le cas à l'UMP ces derniers jours. "Les procès en impréparation ne me parraissent pas de bon aloi", lance-t-il. 

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Des hommes des troupes françaises sont engagés, si ça n'avait pas été fait, Bamako serait peut être tombée. Il fallait stopper l'opération des trois groupes

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Le président de l'UDI a aussi considéré que le chef de l'Etat avait raison de trouver que l'Algérie avait eu la bonne réaction dans la prise d'otages :

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Rien ne peut se faire sans une coalition de ceux qui luttent contre les jihadistes. Les prises d'otages massives sont extrêmement difficiles à dénouer. 

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En revanche, il regrette que le président de la République n'ai pas "fait le tour des capitales européennes". "On a loupé une étape", déclare-t-il, pointant un déficit "de leadership européen".

Sur le plan du leadership, "il y a probablement une faiblesse" de la part de François Hollande.

Jean-Louis Borloo a également évoqué les élections municipales à venir. Sur sa participation aux municipales à Paris, il a réservé sa réponse à la fin février. Mais il a rappelé que l'UDI "est dans une coalition" avec l'UMP et "qu'il y aura des discussions". 

>> Pierre Moscovici, Internationales, RFI-TV5 

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Sur l'intervention française au Mali, Pierre Moscovici estime logiquement que "la France est à sa place". Il répond aux critiques de la droite en demandant de "s'en tenir à l'union nationale".

Il repousse le procès en impréparation en disant que la thématique était régulièrement abordée lors des conseils des ministres par le président de la République et les ministres concernés. 

"Il est faux de prétendre qu'il y ait une solitude française" au Mali, a expliqué Pierre Moscovici. "Prenez les déclarations de Mme Ashton", a-t-il poursuivi parlant de "déclarations claires" de la représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères. 

Par ailleurs, lundi, Jean-Claude Juncker cède sa place à la tête de l'Eurogroupe. Le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem prend sa place. Le nom de Pierre Moscovici avait été évoqué pour ce poste, mais "je n'ai jamais été intéressé par cette fonction", déclare-t-il sur RFI. 

Donné candidat lui aussi jusqu'à la mi-2012, Wolfgang Schäuble, ministre allemand de l'Economie avait finalement renoncé. Pierre Moscovici a tenu a rassuré sur ses bonnes relations avec le ministre allemand en avançant qu'il y aurait une visite commune des deux hommes dans le Doubs, département de Pierre Moscovici.  

 

>> Jean-Luc Mélenchon, Tous politiques, France Inter

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"Pourquoi dire que les intérêts que les fondamentaux de la France ne sont pas engagés ? Nous sommes les zorros de la planète ?", s'interroge Jean-Luc Mélenchon critiquant l'intervention française au Mali.

Il charge également la diplomatie européenne et "la baronne Ashton", en référence à Catherine Ashton, représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères. 

Jean-Luc Mélenchon vient principalement défendre une idée : il souhaite que la guerre ne soit pas un prétexte "pour arrêter de réfléchir", comme il l'a déjà écrit sur son blog .

Jérôme Cahuzac est également dans le viseur de l'ancien candidat à la présidentielle. "Cette opération coûte 2 millions d’euro par jour et le ministre du Budget dit qu'il va trouver l'argent", lance-t-il, poursuivant : "les Français ont le droit d'être attentifs". 

Par ailleurs, contrairement au ministre du Budget, le tribun de gauche affirme que "la lutte des classes ça existe". "Ce n'est pas une question de foi", "c'est une loi universelle", dit-il :

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Certains tondent les autres, ça c'est la vérité. Depuis vingt ans, le capital a augmenté la part de la richesse nationale qu'il a pris pour lui, à ceux qui l'avait auparavant. 

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>> Jean-Pierre Raffarin, Le Grand Jury, RTL-LCI 

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"Nous sommes en guerre". Jean-Pierre Raffarin l'a répété à plusieurs reprises. L'élu UMP et ancien Premier ministre apporte son soutien aux autorités algériennes et à François Hollande dans son intervention : 

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Nous sommes en guerre, la guerre est odieuse, le quotidien de la guerre c'est la brutalité. 

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Le responsable UMP prend quelques distances avec les propos critiques de ses collègues Axel Poniatowski, Laurent Wauquiez ou Valéry Giscard d'Estaing en expliquant que le temps était à l'union nationale et que les questions viendront par la suite. 

Sur les questions plus franco-françaises, l'ancien Premier ministre a annoncé qu'il votera la réforme du marché du travail issu de l'accord signé avec des partenaires sociaux. "Je vais voter ce texte" et "je souhaite qu'il n'y ait aucune surenchère sur ce texte, ni d'un côté, ni de l'autre", a déclaré le sénateur UMP.

Il a toutefois vivement critiqué globalement le gouvernement pointant selon lui :

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Trois fautes majeures, un manque de lucidité face à la crise industrielle, un manque d'initiative face à la dégradation de la relation franco-allemande, un manque de courage avec une stratégie de la distraction.

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Du rab sur le Lab

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