Le multiplex politique du dimanche 29 mai avec Filippetti, Ménard, Le Foll, Cambadélis, Fillon et NKM

Publié à 11h39, le 29 mai 2016 , Modifié à 21h22, le 29 mai 2016

Le multiplex politique du dimanche 29 mai avec Filippetti, Ménard, Le Foll, Cambadélis, Fillon et NKM

#MULTIPLEXPOLITIQUE – C’est dimanche, et comme chaque dimanche, c’est le jour de notre multiplex politique. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, Le Lab se plie en quatre (voire plus) pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.

Au programme de ce 29 mai : Aurélie Filipetti, invitée de l'Agora sur France Inter/L'Obs, Robert Ménard au Brunch politique sur Sud Radio, Stéphane Le Foll dans le 12/13 politique France 3, Jean-Christophe Cambadélis au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, Laurent Berger au 18h Politique sur iTélé, Nathalie Kosciusko-Morizet dans C Politique sur France 5 et François Fillon au JT de 20h de France 2. 

  • Seconde partie

>> François Fillon, JT, France 2

Fillon

#Non aux syndicalistes à temps plein

François Fillon suit avec attention l'évolution du mouvement social en cours contre le projet de loi El-Khomri. En pensant à sa propre action, s'il gagnait l'élection présidentielle. En effet, si les syndicats réussissaient à faire reculer le gouvernement, cela pourrait rendre ses propositions libérales plus difficiles à faire passer.

Pour l'ex-premier ministre, "la question qui se pose est celle de l'attitude de la CGT, qui a franchi la ligne jaune". Le député de Paris préconise de "changer les règles du dialogue social" afin d'empêcher que ce type de situation ne se reproduise. Concrètement, François Fillon propose deux choses :

 

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Il faut remettre en cause le monopole des vieilles organisations syndicales au premier tour des élections professionnelles [...] et il faut des syndicalistes qui travaillent dans les entreprises, ça veut dire qu'il faut arrêter avec des syndicalistes qui sont à temps plein

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La CGT verrait t-elle d'un bon œil de telles réformes ? Pas sûr.

#Les fan zones, "une folie"

Pendant l'Euro de football, les supporters seront invités à se réunir dans zones dévolues à cet effet, les "fan zones". Pour François Fillon, la mise en place de tels endroits n'est pas responsable, en raison de la menace terroriste :

 

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C'est une folie ! Ça veut dire que la police, au lieu d'être à temps complet pour lutter contre le terrorisme, elle va devoir en plus affronter les manifestations organisées par la CGT et quelques autres et s'occuper des fan zones. [...] Il faut les interdire.

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Cette position est plus radicale que celle de Nicolas Sarkozy, qui s'est dit "très hésitant" sur l'agencement des fan zones et opposée à celle d'Alain Juppé qui a estimé  qu'interdire ces rassemblements reviendrait à "céder à la menace" terroriste.

>> Nathalie Kosciusko-Morizet, C Politique, France 5

NKM

#Mon poto Juppé

Depuis des semaines, une question revient invariablement quand Nathalie Kosciusko-Morizet est invitée sur un plateau de télévision : comment va-t-elle faire pour avoir ses vingt parrainages de parlementaires lui permettant d'être candidate ?

Ce dimanche, l'hypothèse Juppé, que la députée a accompagné à Bordeaux cette semaine, est explorée. Pourrait-il l'aider ? L'ex-ministre se fait plutôt ambiguë dans sa réponse :

 

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J'ai une convergence avec Alain Juppé sur le souhait que ce soit une primaire ouverte. [...] Ça veut dire variété de candidats. 

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A lire entre les lignes, on comprend qu'Alain Juppé voit, selon NKM, la candidature de NKM d'un bon œil. Va-t-il concrètement faire passer des consignes aux élus qui le soutiennent ? Selon l'ex-candidate à la mairie de Paris, que nenni :

 

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Les parrainages, je ne les attends de personne.[..] De plus en plus de parlementaires disent 'écoute, on n'est pas forcément d'accord avec tout ce que tu dis, mais on trouve que c'est important que tu puisses le dire'.

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Et parmi ces parlementaires avides de démocratie ouverte, pourrait-il y avoir des soutiens d'Alain Juppé ? Réponse au prochain épisode.

#Inutilement fonctionnaires

On le sait, Nathalie Kosciusko-Morizet n'est pas attachée outre-mesure au statut de la fonction publique. Pour elle, il faut supprimer un certain nombre de postes de fonctionnaires. La candidate à la primaire de la droite l'explique en prenant l'exemple de son expérience de ministre :

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J'ai été ministre de l'Écologie, des Transports et du Logement, il y avait 60 000 fonctionnaires. Franchement, sur les 60 000 fonctionnaires, il y en avait beaucoup qui étaient sous statut et je n'en voyais pas le sens. Les personnes qui faisaient la maintenance, les ordinateurs, l'informatique, étaient sous statut. je n'en voyais pas le sens, ni pour l'État, ni d'une certaine manière pour eux.

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Et la femme politique de proposer de "ramener le statut à son essence". Donc de réserver le statut de fonctionnaires à certaines fonctions régaliennes, quand les autres seraient embauchés sous le régime du droit privé.

[BONUS] >> Philippe Martinez, BFM Politique, BFM TV

Martinez

#Valls m'a passé un coup de bigo

Selon le JDD de ce dimanche 29 mai, Manuel Valls a dernièrement appelé Philippe Martinez. Une information intéressante, quand on sait Manuel Valls a récemment tenu des propos très offensifs à l'encontre de la CGT. Le leader de ce syndicat confirme cette conversation téléphonique : 

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J'ai eu pour la première fois depuis deux mois un appel téléphonique du Premier ministre hier matin [...] Le fait qu'il daigne appeler le porte-parole du premier syndicat de France plutôt que de dénigrer, c'est un bon signe. C'est quand même mieux quand on se parle, c'est ce qu'on dit depuis plusieurs mois.

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Philippe Martinez ne souhaite pas, par contre, dévoiler la teneur de ses échanges avec le Premier ministre. Interrogé sur le contenu du coup de fil, il répond :

 

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Je n'ai aucune raison de vous dire ce que nous nous sommes dits avec le Premier ministre. On a parlé de la loi, évidemment. On n'a parlé du match  de foot du soir. Dans une telle situation, il vaut mieux avancer prudemment.

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  • Première partie :

>> Robert Ménard, le Brunch politique, Sud radio : 

Robert-Ménard-Sud-Radio

# Maire, mon unique ambition

Après le psychodrame du "Rendez-vous de Béziers", le départ précipité de Marion Maréchal-Le Pen et les nombreuses attaques entre dirigeants frontistes et Robert Ménard, sa première grande interview était attendue. S'il a lancé le mouvement "Oz ta droite", le maire de Béziers affirme qu'il ne crée pas son "propre parti politique". Il dit : 

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"Oz ta droite" est un mouvement citoyen. Il n'a pas vocations à rentrer dans les considérations d'appareils politiques. Je suis une personnalité atypique parce que je le dis tout le temps et je vous le redis ici : je n'ai d'autres envies, d'autres vocations, d'autres volontés que d'être le maire de ma ville. 

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# Urvoas, "qu'il aille se faire voir"

Sur le thème de la justice, Robert Ménard "en a marre". Agacé par les jeunes délinquants qui ne sont pas "responsables pénalement", Robert Ménard et son mouvement "Oz ta droite" proposent d'abaisser à 15 ans la majorité pénale. Il s'est montré ensuite passablement énervé par les promesses du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas sur l'encadrement de la vidéosurveillance dans les cellules de prison. Il dit : 

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Qu'il aille se faire voir.Attendez, on vit dans quel monde ? Allez voir les gardiens de prison. On a pris un certain nombre d'arrêtés où ils ne peuvent plus faire de fouilles corporelles comme ils l'entendaient. Vous avez vu le nombre de téléphones qui rentrent, de la drogue qui rentre en prison ? Je trouve ça scandaleux.

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>> Stéphane Le Foll, 12/13 politique, France 3 : 

Le-foll-2

# Sé-ré-ni-té

Depuis plus d'une semaine, les membres du gouvernement tentent chacun à leur tour de calmer le jeu après les nombreux blocages contre la loi Travail. Invité du 12/13 politique sur France, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a affiché prudence et sérénité. Prudence d'abord en expliquant qu'il n'y avait "pas de pari à faire" sur l’essoufflement du mouvement. Sérénité ensuite sur la marche à suivre du gouvernement. Il dit : 

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Il n'y a pas de pari à faire. Je l'ai dit, il y a une détermination et une sérénité à avoir [...] Le gouvernement doit prendre ce débat avec la détermination qu'il a affiché sur le fond et la sérénité et l'écoute qui est nécessaire. Personne ne cherche à brusquer ni à chercher la confrontation, et surtout pas le gouvernement. 

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"Sérénité" est visiblement le nouveau mot de Stéphane Le Foll. Invité à commenter les sceptiques au sein de la majorité sur une possible réélection de François Hollande en 2017, le fidèle lieutenant du Président s'est montré calme. Et serein donc. Il dit : 

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‘C’est foutu’, si vous savez le nombre de fois que je l’ai entendu dans toutes ces années de vie politique. J’en ai acquis quand même une certaine solidité et je ne me laisse pas impressionner par ceux qui disent ‘c’est foutu’. Les mêmes qui disent ‘c’est foutu’, je les ai vus durant des années le dire souvent ‘c’est foutu’. Moi, c’est la sérénité. 

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#Même les milliardaires portent des t-shirt

La polémique du week-end chez les socialistes, c'est la réponse d'Emmanuel Macron à des grévistes qui l'interpellaient alors qu'il était en visite à Lunel (Hérault) : "La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler".

Pour Stéphane Le Foll, cette réplique n'est en rien semblable au célèbre "Si, à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même râté sa vie !" de Jacques Séguéla , qui l'avait "beaucoup choqué". Non, pour le ministre de l'Agriculture, les deux phrases n'ont rien à voir. Pour une raison simple : il y a des milliardaires qui portent des t-shirt. Et oui : 

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Il y a des gens en t-shirt qui gagnent des millions d'euros, hein. En Californie, dans la Silicon Valley - comment il s'appelle... même Zuckerberg [NDLR: le PDG de Facebook], il se trimballe toujours en t-shirt et en baskets. C'est pas pour autant qu'il a pas des millions.

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Il fallait y penser.

>> Aurélie Filipetti, l'Agora, France Inter/L'Obs : 

Filippetti

#On connaissait la situation en 2012

L’épisode de la fermeture des hauts-fourneaux de l'entreprise Mittal à Florange, à l’automne 2012, a marqué Aurélie Filippetti. Malgré les discours rassurants de François Hoillande pendant la campagne présidentielle, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait refusé de nationaliser temporairement ces hauts-fourneaux. La députée de Moselle considère qu’il s’agit là d’ "un espèce de concentré du quinquennat". Pour étayer son argumentation, l’ancienne ministre de la Culture souhaite contredire une "légende", celle de l'impréparation de la gauche à diriger le pays en 2012 :

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Le constat, en 2012, il avait été fait. Moi je m’inscris totalement en faux contre cette légende que aujourd’hui on cherche à réécrire, qui dirait qu’on n'avait pas du tout conscience de la situation en 2012. Il y a des entreprises de réécriture, au quotidien, de l'histoire telle qu'elle se fait, qui tendent à mettre de côté ce qui s'est réellement passé.

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Pour la députée de Moselle, si le gouvernement n'a pas nationalisé Florange, ce n'est pas car "c'était impossible" mais bien par parce que c'était son choix politique :

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Notre programme sur Florange, comme sur l'ensemble de la politique menée, il était réaliste.[...] C'était un choix politique, pas réaliste, qui a été fait de pas nationaliser de manière partielle et temporaire Florange.

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>> Jean-Christophe Cambadélis, Grand jury RTL/Le Figaro/LCI : 

Cambadélis-2

# Les problèmes sont réglés  

Le premier secrétaire du Parti socialiste a une vision bien à lui des mouvements sociaux dans le pays. Pour lui, c'est fini . Et la pénurie d'essence ? Et le préavis de grève déposé à la SNCF ? Et la grève illimitée à la RATP ? Et la menace de grève dans les aéroports ? Invité du Grand jury RTL/Le Figaro/LCI, Jean-Christophe Cambadélis assure que les "problèmes sont réglés". Il dit : 

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Aujourd’hui, on est dans le déblocage. Regardez sur la question de l’acheminement de l’essence, aujourd’hui, il n’y a plus que 800 stations qui sont fermées. Aujourd’hui, on est dans une situation où les choses se débloquent. Les problèmes sont réglés.

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Pas de panique donc, cette semaine. Si Jean-Christophe Cambadélis vous le dit, vous pouvez le croire. 

# Pas de grève pendant l'Euro 

Y aura-t-il des grèves pendant l'Euro de football qui débute le 10 juin ? Sur ce sujet, Jean-Christophe Cambadélis ne semble pas beaucoup plus inquiet. "Il n'y aura pas de grèves de trains et de métro" pendant la durée de compétition, assure-t-il. Et il explique : 

 

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Il n'y aura pas de grèves de trains et de métros. Je connais les responsables de la CGT, je ne peux pas croire une seule seconde qu'ils prennent en otage la France, parce que c'est l'image de la France qui est en cause. 

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