Le palmarès des lobbies

Publié à 16h05, le 28 mars 2012 , Modifié à 19h35, le 28 mars 2012

Le palmarès des lobbies
Xavier Beulin, président de la FNSEA, puissant syndicat agricole, dans l'ombre de Nicolas Sarkozy. (Maxppp)

Sept candidats qui draguent le monde agricole au congrès de la FNSEA ; quatre – pas tout à fait les mêmes - qui viennent déclarer leur fibre écolo chez France Nature Environnement ; quatre qui viennent plancher sur les questions "éduc" devant les représentants de la FCPE...
Une élection, c’est le moment de s’approcher des candidats. De leur glisser des mots, de leur tirer des promesses. Et pour cela, certains se débrouillent mieux que d’autres. Si les lobbies n’existent pas en France de manière officielle, comme aux Etats-Unis, des groupes d’intérêts (syndicats, associations) se pressent autour des prétendants à l’Elysée.
Le Lab a dressé le palmarès des lobbies les plus visibles de la campagne. Notre critère : le nombre de candidats attirés lors des grands raouts opportunément organisés dans les dernières semaines de campagne.

  1. La FNSEA, championne des lobbies

    Sur midilibre.fr

    La FNSEA organise un salon de l'agriculture bis. Un vrai lieu de rencontre entre professionnels et un lieu d'influence en pleine période électorale. A Montpellier, les 27 et 28 mars, près d'un millier de représentants y sont attendus pour échanger sur les grands enjeux de l'activité agricole.

    Xavier Beulin et son puissant syndicat ont réussi une belle performance : faire venir 7 des 10 candidats à l'élection présidentielle. Un record. A tel point que l'organisation devient compliquée, d'après un des organisateurs, dans Midi Libre :

    D’habitude, pour nos congrès, on gère un président de la République, un ministre. C’est de l’enfantillage par rapport à ce qu’on vit là. 

    Lors d’un tel raout, l'organisation doit être millimétrée. Chaque candidat aura droit à 15 minutes de discours et dix minutes de questions posées par les organisations syndicales. Pour les passages, l'ordre alphabétique a primé et François Bayrou sera donc le premier à prendre la parole.

    Un casse-tête demeure : faire en sorte que les candidats ne se croisent pas, comme certains l'ont demandé.

  2. Quatre candidats devant France Nature Environnement

    Sur environnement.blogs.liberation.fr

    A Montreuil, quatre des actuels candidats ont passé un grand oral d'écologie fin janvier, accompagnés par trois "petits", qui guignaient alors une investiture. Nom du jury : France Nature Environnement, l'importante fédération d'associations de protection de la nature.

    L'occasion pour chacun des prétendants à l'Elysée de parler écologie et de se construire une crédibilité sur le sujet. Pour la fédération, l'objectif est clair : faire parler d'écologie. Et obliger les candidats à prendre position sur ces sujets. 

    Pendant quinze minutes, François Bayrou, François Hollande, Eva Joly, Corinne Lepage, Jean-Luc Mélenchon, Hervé Morin et Dominique de Villepin ont expliqué leurs priorités environnementales.

    Jean-Luc Mélenchon devant FNE :

  3. Grand oral de la FCPE pour quatre candidats, et deux "représentants de candidats"

    Sur leparisien.fr

    La FCPE a interpellé à Paris six candidats à l'élection présidentielle. Certains sont venus en personne, d'autres ont envoyé leurs représentants. La première fédération de parents d'élèves a mis les prétendants à l'Elysée face aux "12 exigences pour l'Ecole" qu'elle porte à l'occasion de ce rendez-vous électoral.

    Plutôt classée à gauche, l'organisation a reçu François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly et Philippe Poutou ainsi que des représentants de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou. Chacun s'est exprimé sur les positions de la FCPE et l'organisation a publié le résultat sur son site.  

  4. Quatre candidats autour des Féministes en mouvements

    Sur lejdd.fr

    "Nous ne vous lâcherons pas !" La promesse est claire. Elle vient du collectif Féministes en mouvements qui a réuni, mercredi 7 mars à la Cigale, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, et Philippe Poutou. L'objectif était de mettre les candidats face à leurs engagements féministes. Les absents, comme Nicolas Sarkozy, ont été copieusement sifflé. 

    A la veille du 8 mars, journée international des droits des femmes, les associations féministes souhaitaient faire en sorte que les candidats s'engagent et que le sujet devienne un enjeu de campagne. Le risque étant qu'il retombe bien vite après cette journée symbolique. 

  5. Un seul candidat pour ACLEFEU

    Sur lemonde.fr

    Faire du lobbying pour les quartiers est plus difficile. Pour cela, ACLEFEU a investi un hôtel particulier du 4e arrondissement de Paris, afin d'y établir un "ministère de la crise des banlieues". 

    Seul François Hollande s'est déplacé. Mais ACLEFEU a fait le débat et réussit son coup de com' puisque d'autres, comme François Bayou, Maurice Leroy ou Yazid Sabeg ont pris position. Face au coup médiatique, la question s'est invitée un temps dans le débat présidentiel. 

    En images, le reportage de BFM TV : 

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