Le président du groupe PS au Sénat François Rebsamen pensait que les résultats "viendraient plus vite"

Publié à 15h14, le 17 novembre 2013 , Modifié à 15h55, le 17 novembre 2013

Le président du groupe PS au Sénat François Rebsamen pensait que les résultats "viendraient plus vite"
François Rebsamen en 2009. (REUTERS/Regis Duvignau)

QU'EST CE QU'ON ATTEND - Le président du groupe PS au Sénat François Rebsamen trouverait-il le temps long ? Dans une interview au Journal du Dimanche, le sénateur-maire de Dijon "comprend" les Français qui s'impatientent à force d'attendre les résultats de la politique de François Hollande.

Qu'ils se rassurent, ils ne sont pas les seuls dans l'expectative. François Rebsamen explique que lui non plus n'avait pas prévu d'attendre aussi longtemps :

Les Français attendent des résultats. C'est long, je les comprends. Je pensais moi-même que cela viendrait plus vite. A nous d'expliquer et de rassurer.

Le patron des sénateurs socialistes pointe la situation difficile :

Les Français ne voient pas encore les résultats des efforts demandés. (...)

Nous devons dire dans quelle situation nous avons trouvé le pays, même si cela semble répétitif. Et expliquer ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, avec la certitude que ces efforts vont porter leurs fruits.

S'il salue un président de la République qui "montre une forme supérieure de courage", François Rebsamen reconnaît aussi qu'il y a encore "des progrès à faire" dans l'exercice du pouvoir.

Pour lui, le bât blesse notamment dans l'articulation entre gouvernement, groupes et PS. Il faut être plus vigilants sur les projets de loi, assène François Rebsamen :

Cela éviterait des articles de loi malheureux qui suscitent des manifestations.

Autres points noirs soulevés par le maire de Dijon : la communication et le sens du collectif.

Collectivement, nous aurions pu faire mieux. Nous devons reprendre le fil des explications. (...)

Nous devons faire bloc. Quand le Premier ministre fait des déclarations, nous devons relayer sa parole. Tous, sans exception. (...)

Si nous ne donnons pas l'impression d'y croire nous-mêmes, comment les Français y croiraient-ils ?

Des perfectionnements sont nécessaires, mais pas de grand changement, diagnostique-t-il. Un remaniement n'est pas utile. Le mot d'ordre, c'est de "tenir bon" :

Là, il faut tenir bon. D’ici aux élections, évitons les conneries.

C'est que le sénateur-maire ne veut pas perdre son "pari", pris auprès du Journal du Dimanche : celui de voir François Hollande réélu en 2017.

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