Le PS durcit le ton face à Merkel : Ayrault rappelle l'"indispensable amitié franco-allemande"

Publié à 15h45, le 27 avril 2013 , Modifié à 15h51, le 27 avril 2013

Le PS durcit le ton face à Merkel : Ayrault rappelle l'"indispensable amitié franco-allemande"
Jean-Marc Ayrault et Angela Merkel en janvier 2013 (Reuters)

MISE AU POINT - Alors que le Parti socialiste, en pleine préparation de sa convention nationale sur l'Europe de juin, pousse le chef de l'Etat à une confrontation avec l'Allemagne d'Angela Merkel, Jean-Marc Ayrault s'est fendu de deux tweets ce samedi 27 avril pour rappeler que "l'amitié franco-allemande est indispensable" et prôner le "dialogue" :

On ne résoudra pas les problèmes de l'Europe sans un dialogue intense et sincère entre la France et l'Allemagne.

— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013

On ne résoudra pas les problèmes de l'Europe sans un dialogue intense et sincère entre la France et l'Allemagne.

— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013

Et le chef du gouvernement, ancien professeur d'allemand, a pris soin de doubler ses messages pour qu'ils soient compréhensibles outre-Rhin :

Ohne einen intensiven und ehrlichen Dialog zwischen Deutschland und Frankreich werden wir die Probleme Europas nicht lösen.

— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013

Um dem europäischen Projekt neuen Schwung zu geben und den Weg zurück zum Wachstum zu finden ist die deutsch-franz. Freundschaft zentral

— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 27 avril 2013

Un double-message pour ne pas froisser l'Allemagne au moment où le Parti socialiste élabore son projet de résolution très offensive contre la politique d'Angela Merkel en vue de sa convention nationale sur l'Europe du 16 juin. Texte que la direction souhaite soumettre au vote des militants ce jour-là.

Dans la première version qu'a pu se procurer Le Monde, le PS parle d'une "intransigeance égoïste de la chancelière Merkel" et appelle à l'"affrontement démocratique" avec l'Allemagne.

L'Elysée et Matignon ont suivi de près l'élaboration de ce texte et ont accepté de lâcher du lest pour satisfaire l'aile gauche du parti. Mais, comme le rapporte Le Figaro ce 27 avril, Jean-Marc Ayrault avait prévenu :

Il ne faut pas que ça aille trop loin. C'est dangereux.

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