Le spectacle des questions au gouvernement du 12 novembre

Publié à 15h00, le 12 novembre 2013 , Modifié à 14h53, le 22 novembre 2013

Le spectacle des questions au gouvernement du 12 novembre

#QAG -Les députés se retrouvent ce mardi 12 novembre pour l'une des deux séances hebdomadaires de questions au gouvernement. Une séance marquée par les incidents du 11-Novembre et un François Hollandé hué durant la commémoration, mais également par les propos du député socialiste Malek Boutih qui souhaite le départ du Premier ministre.

Le Lab vous propose ses morceaux choisis de cette séance du 12 novembre.

#BERNARD REYNES

Claude Bartolone rend hommage au député-maire UMP de Châteaurenard, Bernard Reynès, attaqué de trois coups de couteau  lors de la cérémonie du 11-Novembre, ainsi qu'une adjointe et un conseiller municipal.

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Il m’a demandé de remercier chacun de vous pour les messages de sympathie qui lui ont été adressés.

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Hommage également de la part de Jean-François Copé qui dit ne pas vouloir poser de question mais donner un "message d'alerte". Il regrette n'avoir pas lu "un mot, pas un article digne de ce nom" sur cette attaque dans la presse ce mardi et fustige "la banalisation" et le "spectre de l'oubli" :

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Je demande que notre Assemblée condamne de manière unanime cette tragédie. Il ne faut ni oublier ni banaliser ce qui constitue un crime contre des élus et donc contre la République.

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Une intervention saluée par Manuel Valls que l'on a pu voir hocher de la tête durant l'intervention de Jean-François Copé à l'évocation de la "banalisation".

Saluée également par ce député socialiste sur Twitter :

Saluée toujours par Jean-Marc Ayrault qui dit "s'associer" aux propos du président de l'UMP. Le Premier ministre a rendu hommage lui aussi au député-maire agressé et a rapporté leur conversation téléphonique :

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Il m’a dit que dans le climat de haine qu’il sent monter, n’importe qui, un peu fragile, comme ça s’est déjà passé dans notre histoire, peut être tenté de proférer un acte qui porte atteinte à la vie d’un Français.

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Jean-Marc Ayrault est applaudi à gauche mais aussi, chose rare, par la droite. Comme le note la journaliste du Monde :

Le député socialiste Pouria Amirshahi voit en revanche dans l'appel au rassemblement de Jean-François Copé de "l'hypocrisie" :

#LÉGITIMITÉ

Après le rassemblement, l'opposition, de nouveau. Après Jean-François Copé, c'est le président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, qui prend la parole et lance notamment :

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Vous êtes impuissant et usé, avez-vous conscience de l'état dans lequel vous êtes ?

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Jean-Marc Ayrault l'accuse alors de "contester la légitimité" de l'élection de François Hollande.

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Vous êtes en train de faire croire qu'il y a une crise institutionnelle. Mais de quoi parlez-vous Monsieur Jacob ? Remettez-vous en cause la légitimité du suffrage universel ?! Je vous pose la question ! Est-ce que vous mesurez la portée de vos discours ?! Vous remettez en cause l'élection au suffrage du président de la République.

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Jean-Marc Ayrault invite ensuite Christian Jacob à rejoindre "ceux qui manifestaient le 11 novembre sur les Champs-Elysées" s'il souhaite contester le suffrage universel. 

Pour les députés de la majorité qui assistent à la séance, il y a un partage des rôles entre Jean-François Copé et Christian Jacob :

#BIEN FAIT POUR VOUS

Si beaucoup de responsables UMP se sont accordés pour dire que les huées contre François Hollande n'avaient pas lieu d'être un jour de commémoration nationale comme le 11-Novembre, la députée Valérie Boyer sort du lot ce mardi et fait même référence au départ de Nicolas Sarkozy de l'Elysée, sous les sifllets, le jour de l'investiture de François Hollande :

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Hier vous avez récolté ce qui a été semé et c'est la France, sa mémoire, qui a été offensée.

Après avoir conspué le président Sarkozy qui a quitté l'Elysée sous les sifflets de la gauche au nom de la liberté d'expression, vous vous offusquez d'être désavoué par les Français.

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Un propos qui fait hurler les bancs de la majorité. Tellement bruyants que Manuel Valls concédera dans sa réponse "ne pas avoir entendu la question". Le ministre de l'Intérieur lui répond cependant :

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Mais j’ai entendu votre première phrase, non seulement elle est contradictoire avec ce que vos collègues ont dit. (...)

Mais elle est particulièrement dangereuse car nous avons besoin d’unité et de rassemblement. Votre première phrase n’a pas lieu d’avoir dans notre débat car c’est le rassemblement qui s’impose.

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David Assouline juge quant à lui que Valérie Boyer a franchi le rubicon :

Le député socialiste Michel Ménard parle de "collusion avec l'extrême droite" :

#ROM/RHUM

Lors d'une question relative aux difficultés d'une distillerie de rhum martiniquaise , le député Bruno Nestor Azerot se lance dans une métaphore filée avec ... les Roms :

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Monsieur le ministre, montrez nous pour une fois que ce gouvernement aime les rhums (peut s'entendre "les Roms"), en tout cas le rhum Neisson qui mérite, lui et sa famille, qu’on les défende et les maintienne en France en tant que productions industrielles innovantes françaises.

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Une analogie un peu "spécieuse" pour le député PS Christophe Caresche:

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