GROUPE À PART - C'était l'un des questionnements du début de cette nouvelle législature : les députés communistes et France insoumise allaient-ils cohabiter au sein d'un groupe commun à l'Assemblée nationale ? La chose semblait compliquée, au terme d'une campagne législative qui avait vu voler en éclats l'accord qui liait les deux formations durant la campagne présidentielle. Et le conflit entre le PCF et LFI n'est pas encore terminé.
André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme et truculent patron du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine, Front de Gauche) de 2012 à 2017, l'a annoncé mercredi 21 juin au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée : les élus communistes s'allieront à nouveau à quatre députés d'outre-mer pour atteindre le seuil de 15 membres nécessaires à la création d'un groupe.
Fin du suspens : Chassaigne annonce que les 4 députés ultra-marins et les 11 PCF "en mesure" de prolonger groupe GDR pic.twitter.com/nBPSYE77zG
— R Besse Desmoulieres (@raphaellebd) 21 juin 2017
"Nous avons 11 députés membres du PCF et 4 députés d'outre-mer réélus". Soit 15 députés, le nombre minimal pour créer un groupe parlementR
— Geoffrey Bonnefoy (@clarkent2007) 21 juin 2017
De leur côté, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis sont assez nombreux pour constituer un groupe à eux seuls, forts de leurs 17 députés. La droite ne sera donc pas la seule à se retrouver écartelée entre deux groupes indépendants.
Cela dit, le dialogue n'est pas totalement rompu pour autant entre les deux composantes de la gauche critique. Auprès de Marianne mardi, André Chassaigne évoquait déjà cette probable séparation qui n'empêcherait pas un travail en commun : "L'objectif est la visibilité de la gauche radicale dans cette nouvelle Assemblée. Il faudra qu'on organise, s'il y a deux groupes, une sorte d'inter-groupe, avec une expression commune, et un cadre de travail commun."
Ce mercredi, cette architecture est toujours d'actualité :
Demain Réunion entre les communistes et les insoumis. Objectif : comment faire pour travailler ensemble ?
— Laïreche Rachid (@RachidLaireche) 21 juin 2017
Chassaigne: "Le priorité des priorités, c'est ce qu'on pourra faire avec le groupe des Insoumis". "Pas de divergence mais des convergences"
— Geoffrey Bonnefoy (@clarkent2007) 21 juin 2017
Chassaigne: "2 groupes travaillant ens (avec LFI) avec des espaces communs auront bcp + efficacité. En aucun cas, c'est une atomisation"
— R Besse Desmoulieres (@raphaellebd) June 21, 2017
Affaire à suivre, donc.
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