Les deux conseillers dédiés aux affaires bretonnes de Jean-Yves Le Drian

Publié à 11h25, le 20 juillet 2013 , Modifié à 11h26, le 20 juillet 2013

Les deux conseillers dédiés aux affaires bretonnes de Jean-Yves Le Drian
Jean-Yves Le Drian, supporter du Stade Rennais. (Reuters)

M le Magazine s’est penché dans son édition du 20 juillet sur l’influence des Bretons auprès de l’exécutif, des députés … et tout particulièrement de Jean-Yves Le Drian. Né à Lorient et maire de cette commune pendant 17 ans, président du Conseil régional de Bretagne depuis 2004 (jusqu’à sa nomination au gouvernement) et député du Morbihan durant 8 ans, l’actuel ministre de la Défense est un Breton pur-jus. Il souhaite d’ailleurs retrouver son siège rennais une fois son “service militaire” parisien terminé, selon sa propre expression.

En passant du conseil régional au ministère, Jean-Yves Le Drian n’a pas rompu ses attaches, bien au contraire. Il explique à M le Magazine porter “une attention plus particulièrement aux implications bretonnes des décisions gouvernementales” en matière de défense. Mieux, le magazine souligne que deux collaborateurs sont consacrés de la cause bretonne dans son cabinet.

Le dit-cabinet le détaille effectivement au Lab : depuis le mois de juin 2013, deux conseillères sont venues renforcer les troupes du ministère de la Défense. Pas forcément pour causer armement. La première, Loranne Bailly, a le statut de “conseillère pour les affaires régionales” et est exclusivement dédiée à la région bretonne. Son ancien job : directrice de l'aménagement et des politiques territoriales au Conseil Régional de Bretagne.

La seconde, Gaël Le Saout, est venue épauler le conseiller en communication de Jean-Yves Le Drian pour gérer la relation avec la presse quotidienne régionale. Surtout la presse bretonne. D’ailleurs, avant, la conseillère presse du ministre bossait pour lui au conseil régional. Encore avant, elle était journaliste au Télégramme.  Le cabinet de Jean-Yves Le Drian explique ce choix sans rougir :

On l’a fait venir en raison de sa connaissance des sujets bretons, qu’il faut vraiment continuer à suivre. Elle s’occupe de tout mais avec une attention toute particulière à la presse bretonne.

Certes, la Bretagne est une zone singulièrement riche en dispositifs militaires. Mais il n’y a pas que ça. Le ministre est un responsable politique breton, un point c’est tout :

Jean-Yves Le Drian a été élu 35 ans là-bas. C’est un réflexe pour les Bretons, pour les dirigeants d’entreprises en difficulté par exemple, d’en appeler à lui lorsqu’ils ont un projet à faire valoir, un problème à surmonter … Ce serait une faute politique de ne pas s’en occuper.

  

Et d’ajouter que cette attention particulière a cours chez tous les ministres, élus locaux depuis longtemps. Le chef de l’Etat en est le meilleur exemple. On sait que François Hollande soigne de près ses relations avec la Corrèze au point qu’une “équipe Corrèze” s’est installée à l’Elysée. A sa tête, Bernard Combes, maire de Tulle, nommé auprès du chef de l’Etat “conseiller technique des relations avec les élus”. Si sa fonction parle bien d’élus au pluriel, les Corréziens disposent d’une oreille *très* attentive.

Du rab sur le Lab

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