Les menaces de Guérini : "si je parlais, certains ne seraient plus ministres..."

Publié à 11h59, le 24 février 2013 , Modifié à 11h59, le 24 février 2013

Les menaces de Guérini : "si je parlais, certains ne seraient plus ministres..."
Jean-Noël Guérini. (Reuters)

Le sénateur PS des Bouches-du-Rhône, qui n’est plus en odeur de sainteté au Parti socialiste, menace, dimanche 24 février dans les colonnes du Journal du Dimanche.

Convoqué par le juge "dans une dizaine de jours", l’élu socialiste, dont l’immunité parlementaire a été suspendue, "n’oublie rien" des attaques de son propre camp à son encontre :

En revanche, je n’oublie rien. Mais je comprends l’inquiétude de ceux qui m’accablent, notamment au Parti socialiste. Car ils n’ont pas de leçons d’éthique à me donner.

Et le décrié président du conseil général des Bouches-du-Rhône de se faire plus précis dans ses menaces, et de viser directement des membres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. 

Ainsi affirme-t-il :

Si je parlais, certains ne seraient plus ministres…

Mais pour le moment, le sénateur a décidé de ne pas parler. Quand il le fera, ses révélations devraient passer par un livre, annonce-t-il :

Le moment venu, je donnerai ma part de vérité, sans doute dans un livre. Tout ce que j’avancerai sera alors étayé par des preuves.

Après ses péripéties, quelles sont désormais ses relations avec le parti à la Rose ? Jean-Noël Guérini assure avoir encore des proches au PS, mais ne souhaite pas les embarrasser :

J’ai toujours des amis rue de Solférino mais je ne veux pas les embarrasser en revendiquant leur amitié.

BONUS TRACK : Guérini ne s’interdit pas d’être candidat aux municipales

Dans son dossier consacré à Marseille, le JDD publie un sondage qui révèle que Jean-Claude Gaudin pourrait se retrouver en grande difficulté lors des prochaines municipales. Et ce, quel que soit le candidat présenté par le Parti socialiste et quelle que soit la décision de Bernard Tapie.

Jean-Noël Guérini, quant à lui, annonce son intention de ne soutenir aucun candidat socialiste. "Je ne me mêlerai pas des primaires socialistes", dit-il, avant d’envisager l’hypothèse de se porter lui-même candidat. Une candidature en forme de revanche :

Je suis un homme libre. (…)

J’ai traversé des épreuves terribles. J’ai été sali, ma famille a été atteinte.

Alors, je ne m’interdis rien.

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