Les opposants à une intervention armée en Syrie se réunissent autour du hashtag #NonALaGuerreEnSyrie

Publié à 17h17, le 28 août 2013 , Modifié à 07h33, le 29 août 2013

Les opposants à une intervention armée en Syrie se réunissent autour du hashtag #NonALaGuerreEnSyrie
Capture d'un tweet de Marine Le Pen

RIPOSTE EN LIGNE - En quelques heures, le hashtag s'est hissé au sommet des trending topics, le classement des sujets les plus commentés sur Twitter, le 27 août. Les responsables politiques ont réagi en ordre dispersé dans les médias. Sur Twitter, la riposte passe notamment par l'usage de ce mot-clé, qui réunit des familles politiques diamétralement opposées.

Premier parti à se saisir du hashtag, le Front national. Le parti de Marine Le Pen s'est, à l'unisson, prononcé contre une intervention en Syrie. Et sur Twitter, c'est son vice-président qui monte au front :

Le lendemain, Florian Philippot utilise à nouveau ce hashtag, pour critiquer la position du président de l'UMP Jean-François Copé :

Le 29 août encore, le compte de Marine Le Pen s'empare du hashtag et change même sa photo de profil, affichant désormais le dessin d'un avion larguant des missiles et le mot "non" en blanc sur fond noir :

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La République, s'est également saisi de ce hashtag :

Comme le remarquent certains utilisateurs de Twitter, c'est déjà la guerre en Syrie , entre le régime de Bachar El-Assad et ses opposants. Qu'importe. Un ancien responsable du Front national, Laurent Ozon, veut mobiliser les internautes en appelant à voter à un sondage en ligne :

Laurent Ozon, qui s'était notamment illustré fin 2012 pour avoir souhaité une année 2013 "plus meurtrière encore" pour les journalistes , et bien qu'ayant appartenu au Front national, salue la position de "l'excellent" Jean-Luc Mélenchon sur le sujet :

Excellent Jean-Luc Mélenchon chez Bourdin sur la Syrie. http://t.co/Ukb46GBznA#nonalaguerreensyrie

— Laurent Ozon (@laurentozon) August 27, 2013

Le #nonàlaguerreensyrie ne passe donc pas seulement par la droite. Plusieurs militants du Front de gauche s'en saisissent, comme le remarque le journaliste au Monde Samuel Laurent :

  

L'outil Topsy, qui permet de rechercher l'historique d'un hashtag, indique que le premier à avoir utilisé ce mot-clé est Patrice Arnena, un utilisateur de Twitter , qui se prononce régulièrement contre la politique de François Hollande. Rien de plus.

Une certaine Solène Bizet apparaît également parmi les premiers à avoir utilisé ce hashtag. La jeune femme, qui se définit comme "réac", affirme dans sa biographie appartenir à la Droite forte, courant de l'UMP. Elle signe notamment 67 RT en tweetant un article relatant que la BBC a utilisé des images de l'Irak pour illustrer la Syrie.

Mais les opposants à une intervention française en Syrie n'investissent pas seulement Twitter. Sur Facebook, un groupe appelé "Non à l'intervention militaire en Syrie" , créé le 27 août, qualifie les attaques chimiques du régime syrien "d'hypothétiques". Ce 28 août, il comptait près de 1000 "fans".

Parmi les messages postés, un article du site Voltairenet qui qualifie de "propagande" les positions française, allemande et britannique :

 

Post by NON à l'intervention militaire en SYRIE .

  

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