Raffarin en guerre contre l’UMP version "un peu hémiplégique"

Publié à 09h21, le 18 juin 2012 , Modifié à 10h23, le 18 juin 2012

Raffarin en guerre contre l’UMP version "un peu hémiplégique"
Jean-Pierre Raffarin, en mars 2012. (Maxppp)

Au lendemain des élections législatives, l’ancien Premier ministre a accusé les dérives droitères de l'UMP d'être à l'origine de ses échecs. 

Au micro de BFM TV, et à l'unisson de François Baroin, ce lundi 18 juin, il a estimé "qu'il n'y avait pas d'avenir dans des alliances avec le FN" qui "a une histoire qui ne le met pas dans le camp de la République".

D’autre part, il a pointé du doigt l'échec de la stratégie de François Bayrou, qui illustre selon lui que "la stratégie d'alliance du centre avec la gauche ne marche pas".

  1. Raffarin : "L’UMP ca doit être un parti de centre-droit"

    Sur bfmtv.com

    Jean-Pierre Raffarin en mode on refait le match, ce lundi 18 juin, au micro de BFM TV. Au lendemain des élections législatives, l’ancien Premier ministre a rappelé sa vision de l'échiquier politique, et les dérives qu'il avait constaté conduisant, selon lui, à l'échec de l'UMP.

    La stratégie de Grenoble a échoué ; C’est ce que j’avais dit à l’époque [en 2010, ndlr], la dérive droitière.

      

    Remontant jusqu’au discours de Grenoble, prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010, il a attribué les échecs électoraux de l'UMP à sa dérive droitière :

    L’UMP ca doit être un parti de centre–droit, avec une culture autoritaire et une culture ouverte.

    Pendant ce quinquennat, notre majorité présidentielle ne s’est pas suffisamment appuyé sur ces deux cultures [...]
     

    Notre majorité dans le passé a était un peu hémiplégique : sa partie droitière était plus renforcée que sa partie centrale.

    Et réaffirmé que :

    Il n’y a pas d’avenir avec les alliances avec le FN [...] 

    Le FN a une histoire qui ne le met pas dans le camp de la république [...] 

    Je pense qu’il y au aujourd’hui un certain nombre de valeurs défendues par le FN qui ne me paraissent pas compatibles avec les nôtres.

    Il a critiqué les appels lancés par certains candidats pendant l’entre-deux tours aux électeurs du Front national, sans donner de nom.

    Nadine Morano, ancienne ministre de l’apprentissage, qui avait lancé cet appel, a été battue à Toul :

    Ceux qui n’ont pas fait d’alliance, mais qui avaient des complicités thématiques, ont payé les frais de leurs erreurs.

    Les gens battus sont suffisament malheureux pour que je ne les accuse pas.

    Clairement, il y a une sorte de récompense vertueuse à ceux qui ont été les plus vertueux.

    Quelle place pour le centre ?

    Pour Jean-Pierre Raffarin, clairement, le choix de François Bayrou à voter pour François Hollande l'a conduit à l'échec :

    La stratégie du centre indépendant de la droite a échoué.

    Selon lui, "il n'y a pas d’avenir pour un centre qui un jour choisit la droite, un jour choisit la gauche" : 

    Je regrette l’échec de Bayrou mais il montre bien que la stratégie d’alliance du centre avec la gauche ne marche pas pour une raison simple : la gauche ne veut pas du centre.

    [la gauche] porte plus d’attention aux écolos et  à Jean-Luc Mélenchon. 

    Et lancé cet appel :

    La droite doit s’entendre avec le centre.

    Raffarin derrière "la jeune génération"

    Sans exclure une candidature pour la présidence de l'UMP - "si c'était nécessaire, je le ferais", il explique plutôt miser sur "la jeune génération", et réaffirme son soutien à Jean-François Copé.

    Je compte sur Jean-François Copé , je compte sur la jeune génération.

    [JJ Bourdin] Plutôt Copé que Fillon ?

    Je choisis la jeune génération. Les Baroin, Les Le Maire, Les  Kosciusko.

    Ca c’est un mérite de Nicolas Sarkozy : il a fait monter cette jeune génération. A une ou deux exceptions près, il sont sont réélus. On a un potentiel humain fort.

Du rab sur le Lab

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