Les réponses pleines de sous-entendus d'Alain Juppé contre les autres candidats à la primaire de droite

Publié à 11h51, le 31 mai 2015 , Modifié à 13h01, le 31 mai 2015

Les réponses pleines de sous-entendus d'Alain Juppé contre les autres candidats à la primaire de droite
Montage le Lab via captures d'écran

VOST - Alain Juppé était l'invité du Grand Rendez-Vous Europe 1, iTélé, Le Monde le 31 mai, au lendemain du congrès fondateur des "Républicains" où il a été sifflé. Interrogé dès le début de l'interview sur ses relations avec les cadres du parti, le maire de Bordeaux s'est laissé aller à des réponses plus ou moins claires envers ses éventuels concurrents à la primaire de droite de 2016.

Le Lab vous dresse la liste des réponses pleines de sous-entendus d'Alain Juppé.

#Nicolas Sarkozy

C'est son adversaire numéro un en vue de la primaire de droite prévue pour 2016. Du coup, Alain Juppé a multiplié les sous-entendus concernant le président des "Républicains".

Interrogé sur les différents discours lors du congrès du 30 mai, le maire de Bordeaux a d'abord mis en avant le contenu du sien avant de se plaindre du temps qui lui était imparti. Il dit :

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Je vous rappelle d'ailleurs que dans mon discours, qui n'avait qu'un quart d'heure donc on dit moins de choses en un quart d'heure qu'en trois quarts d'heures, j'ai indiqué que pour moi, la nation était un lieu de confiance.

"

Une référence explicite au temps de parole donné à chacun des intervenants du congrès du 30 mai. Alain Juppé a bénéficié de quinze minutes pour quarante-cinq à Nicolas Sarkozy. Puis, évoquant le contenu des discours, Alain Juppé a jugé que certains avaient une tonalité "un peu vigoureuse". Il dit :

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La tonalité de certains discours m'a paru un peu vigoureuse, un peu excessive.

"

Relancé sur les responsables de ces discours, Alain Juppé explique qu'il n'est pas venu pour faire ce qu'il "a évité de faire hier" à savoir attaqué frontalement Nicolas Sarkozy. "Vous savez à qui je pensais" lance-t-il cependant aux journalistes. Plus loin dans l'interview, il se laisse aller à une analyse de la situation politique des Républicains en vue de la primaire. À propos de Nicolas Sarkozy, il dit :

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Sarkozy a le parti, pour l'instant j'ai l'opinion. J'organise ma petite PME. Parfois une PME très performante est plus efficace qu'un groupe du CAC 40.

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Pas plus tard que le samedi 30 mai, dans une interview au Figaro, Alain Juppé avait marqué sa différence avec Nicolas Sarkozy sur le port du voile

#Bruno Le Maire

Bruno Le Maire a beau avoir soigneusement tracé son sillon lors du congrès du 30 mai, en zappant notamment Nicolas Sarkozy et les "Républicains" dans son discours, il n'est pas à l'abri de piques de la part d'Alain Juppé. Interrogé sur la fronde menée par l'ancien ministre de l'Agriculture sur la réforme des collèges, Alain Juppé moque la "pétition" de Bruno Le Maire. Il dit :

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C'est très bien de faire des pétitions. C'est parfait de faire des pétitions [...] Moi je préfère des propositions.

"

Puis, relancé en fin d'émission sur l'éventuelle candidature de Bruno Le Maire à la primaire, il explique :

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Que Bruno Le Maire fonce...contre Sarkozy puisque (selon lui, ndlr) il n'y a qu'eux deux. Si le match, c'est les primaires des Républicains entre Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy, ça ne marchera pas.

"

#François Fillon

François Fillon "rame" selon ses propres termes. Et ça, Alain Juppé l'a bien vu et met en avant la difficile exposition médiatique de l'ancien Premier ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Interrogé sur son calendrier prévu en vue des primaires, Alain Juppé met en avant sa réflexion sur les sujets et prend le contre-exemple de François Fillon pour montrer que le sens du timing est important en politique. Il dit :

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François Fillon fait de très bonnes propositions dont vous parlez uniquement pendant 24 heures.

"

Une phrase qui rappelle celle de Nicolas Sarkozy à propos de François Fillon : "Plus Fillon a des idées, moins il a de soutiens".

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