L'initiative de 123 députés PS pour tenter de sortir du blocage sur la loi Travail

Publié à 12h51, le 04 juillet 2016 , Modifié à 10h20, le 05 juillet 2016

L'initiative de 123 députés PS pour tenter de sortir du blocage sur la loi Travail
L'hémicycle de l'Assemblée nationale © AFP

La loi Travail revient à l'Assemblée nationale, mardi 5 juillet, après son adoption par 49.3 en mai et son passage au Sénat, où la droite a très fortement modifié le texte. Mais l'opposition frontale entre le gouvernement, d'un côté, et les frondeurs et le reste de la gauche, de l'autre, perdure. Mais plus d'une centaine de députés socialistes tentent un coup, dans l'espoir de sortir de l'ornière.

Comme le relate LCP ce lundi, 123 parlementaires PS ont en effet signé un amendement à l'article 2 de la loi El Khomri, qui propose de maintenir à 25% le taux de majoration des heures supplémentaires. Actuellement, le texte du gouvernement prévoit de l'abaisser à 10%.

Cet amendement, déposé vendredi sans le soutien du gouvernement, a recueilli les signatures de représentants de toutes les tendances de Solférino à l'Assemblée, des aubrystes (Jean-Marc Germain) aux légitimistes (la porte-parole du groupe Annick Lepetit, Marie-Anne Chapdelaine, Régis Juanico ou Patrick Mennucci), en passant par les frondeurs et certains soutiens d'Emmanuel Macron (Arnaud Leroy).

Leur idée est de permettre un compromis, alors que se profile un nouveau 49.3 : si le gouvernement renonce à diminuer la rémunération des heures supplémentaires, les frondeurs pourraient se décider à ne pas voter contre le texte en déposant les armes sur l'inversion de la hiérarchie des normes. Reste à savoir si tout ce petit monde y est prêt.

Sur son blog ce lundi, l'ex-ministre Marie-Arlette Carlotti, à l'origine de cette démarche, explique vouloir " avancer vers un compromis sur le projet de loi travail avec l’ensemble du groupe". Selon elle, le nombre de signataires de son amendement démontre "la volonté de rassemblement des députés socialistes 'frondeurs' et 'légitimistes'." Elle ajoute :

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Notre volonté est d’avoir des débats, riches et nécessaires, pour clarifier ce texte, décrédibilisé aujourd’hui par cet article 2 qui présente un risque de 'dumping social'.



Nous nous battrons jusqu’au bout pour porter un projet de loi qui protège avant tout les droits des salariés, qui ne peuvent pas travailler plus pour gagner moins ! C’est comme cela que nous éviterons un nouvel usage du 49.3.

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