EVERYTHING'S GONNA BE ALRIGHT - Les affaires qui ne lui laissent toujours pas beaucoup de répit, sa difficulté à être audible lorsqu'il parle du fond de son programme économique "radical", ses soutiens qui ne constituent plus franchement une grande armée conquérante, les sondages qui ne cessent de se détériorer... Les mauvais signes sont plus nombreux que les bons pour François Fillon. Et pourtant, le candidat est confiant.
Comme s'il voulait croire en sa bonne étoile pour le sortir de cette campagne des plus compliquées, l'ancien Premier ministre se fie désormais à son "instinct" qui "se trompe rarement" et qui lui fait dire que toute cette histoire "va bien se terminer". C'est ce qu'il a confié au Figaro la semaine dernière, dans un propos rapporté dans l'édition du quotidien datée de mardi 4 avril (ainsi que par Le Parisien). François Fillon dit ainsi :
"Mon instinct se trompe rarement et mon instinct commence à se dire que ça va bien se terminer.
"
Méthode coué ou vraie conviction ? L'avenir le dira. Ses proches sont en tout cas sur la même ligne, tel son directeur de campagne Vincent Chriqui qui affirme, également au Figaro : "Il y a un début de remontée de François Fillon et on est persuadé que ça va se poursuivre." Le remplaçant de Patrick Stefanini, démissionnaire au plus fort de la tempête dans laquelle était pris le vainqueur de la primaire, table sur les "trois semaines d'une très grande intensité" qui nous séparent du premier tour. Entre la "grande incertitude" qui entoure encore les intentions de vote d'une partie des Français, les (ou le ?) débat(s) à 11 candidats qui se profilent et plus généralement la dernière ligne droite qu'abordent les prétendants, Vincent Chriqui est en tout cas persuadé que "cette dernière phase de la campagne va être absolument essentielle et déterminante".
Le député LR et très fidèle filloniste Jérôme Chartier partage cet optimisme. Dans une interview également accordée au Figaro ce 4 avril, l'élu du Val-d'Oise abonde : "Depuis plusieurs jours, je ressens une dynamique pour François Fillon comme pour le projet qu'il porte et je suis convaincu que le débat amplifiera cette tendance." Le même assène :
"François Fillon sera au second tour de l'élection présidentielle.
"
Le genre de phrases que le camp Fillon répétait déjà au moment de la primaire de la droite, dans une forme d'incrédulité générale. Avec le résultat que l'on sait. Mais le "Penelope Gate" n'avait alors pas fait ses ravages.
[BONUS TRACK]
Pour être tout à fait honnêtes, cette déclaration de François Fillon nous fait quand même un peu penser à ceci :
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