Manuel Valls prône l'expulsion des Roms et juge "illusoire" leur insertion

Publié à 09h17, le 24 septembre 2013 , Modifié à 11h24, le 24 septembre 2013

Manuel Valls prône l'expulsion des Roms et juge "illusoire" leur insertion

"Il est illusoire de penser que l’on règle le problème des populations Roms à travers uniquement l’insertion." Alors que la question des Roms a été relancée par Nathalie Kosciusko-Morizet dans le cadre de sa campagne pour la mairie de Paris, Manuel Valls affirme haut et fort ce 24 septembre sur France Inter que le démantèlement des campements et la reconduite à la frontière sont les seules solutions valables à ces yeux :

Depuis que je suis ministre, j’ai décidé du démantèlement de ces véritables bidonvilles qui représentent un danger pour les populations elles-mêmes mais aussi pour les habitants des quartiers populaires, car ils sont souvent installés face à ces campements.

Il n’y a pas d’autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire à la frontière.

Quid des villages d'insertion, solution d'intégration pourtant mise en avant par le ministre de l'Intérieur lui-même en août 2012 ? Manuel Valls estime qu'il s'agit là d'une réponse très marginale. Et ajoute que l'insertion en elle-même n'est pas la solution dans le cas des Roms :
 

Il y a évidemment des solutions d’intégration (...). Ces villages d’insertion– des expérimentations sont menées à Montreuil par exemple – ne concernent que quelques familles.
 
Il est illusoire de penser que l’on règle le problème des populations Roms à travers uniquement l’insertion.

Et s'en explique :
 

Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. Les Roms ont vocation à revenir en Bulgarie ou en Roumanie

 
Concernant la délinquance, et malgré l'absence de statistiques liant Roms et délits, Manuel Valls assure qu'il y a là une "évidence" :
 

One peut pas mesurer directement, parce que c’est interdit, cette délinquance par rapport aux populations d’origine rom mais nous avons les chiffres pour les populations d’origine roumaine et bulgare.
 
C’est une évidence là aussi, nous le savons tous, la proximité de ces campements provoquent de la mendicité et aussi des vols, et donc de la délinquance

 
Après l'élection présidentielle, et pour contrebalancer une politique de démantèlement des campements, Manuel Valls avait mis en avant les villages d'insertion. Il a depuis durci son discours, notamment en mars 2013 lorsqu'il a déclaré que les familles roms désireuses de s'intégrer étaient "peu nombreuses".
 
 
NKM en a profité pour se ranger du côté du ministre de l'Intérieur le 21 septembre en l'opposant à une ligne "Hidalgo-Taubira" qui nierait les problèmes.

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