Manuel Valls pas informé des écoutes sur Nicolas Sarkozy ? "Difficile à croire", pour l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua

Publié à 07h05, le 13 mars 2014 , Modifié à 07h11, le 13 mars 2014

Manuel Valls pas informé des écoutes sur Nicolas Sarkozy ? "Difficile à croire", pour l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua
Charles Pasqua sur Public Sénat le 12 mars 2014 (image Dailymotion).

Lui-même a été ministre de l'Intérieur sous Jacques Chirac en 1986 mais aussi sous Edouard Balladur en 1993. Invité de Public Sénat le 12 mars dans la soirée, Charles Pasqua est revenu sur les écoutes de Nicolas Sarkozy par la justice et les promesses de Manuel Valls, actuel ministre de l'Intérieur, selon lesquelles il ne savait rien de ces écoutes avant les révélations du Monde.

Difficile à croire pour Charles Pasqua :

Ça me parait bizarre, ça me parait difficilement crédible. Qu’il n’ait pas exploité les choses, ça c’est une affaire. Mais qu’il n’ait pas été au courant, cela parait tout de même assez difficile à croire.

 

Contrairement aux affirmations du Canard enchaîné expliquant que Manuel Valls a été le premier informé sur ce dossier - les officiers de police judiciaire devant "lui faire parvenir régulièrement leur rapport sur l'avancement de l'enquête" - le ministre a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait "pas été informé, directement, indirectement, par écrit ou par oral, par la police judiciaire". Il n'a appris l'existence de ces écoutes que le 7 mars, dat edes révélations du Monde, affirme-t-il.

La garde des Sceaux a quant à elle expliqué, après un "malentendu", que son cabinet l'avait mise au courant de l'ouverture d'une information judiciaire visant Nicolas Sarkozy le 28 février, qu'elle en avait informé le Premier ministre mais pas le ministre de l'Intérieur, ni le président de la République.

Quant à Charles Pasqua, il a beaucoup été cité depuis cette affaire, notamment pour sa petite leçon de communication résumée en une phrase :

Quand on est emmerdé par une affaire il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien.

Une leçon reprise à gauche notamment par Jean-Jacques Urvoas qui accuse l'UMP d'allumer des contre-feux en assurant que le gouvernement a caché des informations alors que le scandale devrait atteindre Nicolas Sarkozy, visé par plusieurs informations judiciaires. "Belle acrobatie !", conclut-il sur son blog.

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