Marine Le Pen enjolive un chouïa sa rencontre au Caire avec le Grand Imam d'Al-Azhar

Publié à 16h01, le 29 mai 2015 , Modifié à 16h01, le 29 mai 2015

Marine Le Pen enjolive un chouïa sa rencontre au Caire avec le Grand Imam d'Al-Azhar
© STR / AFP

Marine Le Pen essaye de se forger une stature internationale, histoire sans doute de forcer un peu son destin qu'elle espère présidentiel. Pas question d'arriver en 2017 et d'être attaquée, façon François Hollande 2012, sur son inexpérience en matière de politique étrangère. Alors la présidente frontiste voyage. Beaucoup. Et n'hésite pas à enjoliver ses relations avec les puissants de ce monde.

Ainsi, jeudi 28 mai, Marine Le Pen était au Caire. Elle y a notamment rencontré le Grand Imam d'Al-Azhar, Ahmed Mohamed el-Tayeb, "la plus haute autorité sunnite", comme la présidente du FN s'est plu à le rappeler sur Twitter après son entrevue. Et les deux n'ont pas tout à fait la même vision de la rencontre

Dans un communiqué diffusé ce vendredi 29 mai, le FN s'est réjoui de cette rencontre qui aura "permis au Grand Imam de découvrir le véritable projet politique de Marine le Pen et contribuera à gommer les effets malheureux de la désinformation médiatique dans l’esprit de nombreux musulmans du monde". Rien de moins.

Évoquant pêle-mêle "l’importance vitale des 10 millions de chrétiens coptes", "le rôle d’équilibre que doivent jouer la France et l’Egypte dans les conflits du monde arabe" ou encore "l'importance de dissuader les populations d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient d'abandonner la terre de leurs ancêtres pour un avenir sans débouché en Europe", le FN ajoute :

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Les convergences de vue entre la Présidente du Front National et la plus Haute Autorité sunnite du monde arabe sont multiples.

 

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Ce que Marine Le Pen a aussi assuré dans un tweet :

Sauf que, comme l'a remarqué le journaliste Nicolas Henin, Marine Le Pen a un chouïa enjolivé la réalité.

Et voici ce qu'a écrit l'AFP juste après la rencontre entre la présidente du FN et le Grand Imam d'Al-Azhar :

 

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Le cheikh d'Al-Azhar […] avait indiqué de son côté qu'il avait fait part à la présidente du parti de ses 'sérieuses réserves' concernant ses 'positions hostiles à l'islam', en la recevant. Mohamed al-Tayeb a jugé que 'ses opinions devaient être revues et corrigées'.

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