Marine Le Pen sur Manuel Valls : "un homme éminemment inquiétant, sans limite, sans morale" et "un adversaire de la démocratie"

Publié à 09h19, le 23 janvier 2014 , Modifié à 10h56, le 23 janvier 2014

Marine Le Pen sur Manuel Valls : "un homme éminemment inquiétant, sans limite, sans morale" et "un adversaire de la démocratie"
Marine Le Pen sur BFMTV le 23 janvier 2014 (image BFMTV).

La venue de Manuel Valls à Hénin-Beaumont dimanche 26 janvier ne passe pas auprès de Marine Le Pen. Invitée de BFMTV ce jeudi, la présidente du Front national s'est emportée contre le ministre de l'Intérieur et sa tournée considérée comme "anti-FN", estimant qu'il s'agissait d'un "homme éminemment inquiétant" et même d'un "adversaire de la démocratie".

Alors que Jean-Jacques Bourdin lui demande quel est l'objectif de son parti aux municipales, Marine Le Pen, agacée par la question, lance :

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Vous savez quoi ? Suivez Valls, vous saurez quelles villes on va gagner ! Parce qu’il fait la tournée des villes qui vont être gagnées par le FN !

"

Hénin-Beaumont fait suite à d'autres déplacements du ministre dans des villes pouvant basculer FN en mars, comme Forbach, Sorgues ou Carpentras.

Mais Marine Le Pen ne s'arrête pas là. Elle se lance dans une diatribe anti-Valls :

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C’est un scandale ! Et ce personnage de Monsieur Valls est un personnage, je vous le dis, qui est de plus en plus inquiétant.

Cet homme est sans limite, il est sans moral, il fait fi de toutes les règles républicaines, et en l’occurrence dimanche prochain il utilise les moyens de son ministèrepour aller faire la campagne des municipales alors qu’il est ministre des élections et qu’on attendrait de lui une impartialité bien entendu.

Si on rajoute le fait qu’il veut limiter la liberté sur internet, sur Twitter … ceci fait un adversaire des libertés publiques, un adversaire de la démocratie, et un homme éminemment inquiétant.

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Elle n'ira pas jusqu'à le qualifier de "dictateur en puissance" comme lui suggère le journaliste, mais conclut :

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Un homme qui ne respecte pas l’Etat de droit, qui ne respecte pas la démocratie, qui ne respecte pas la liberté d’expression et qui utilise son poste de ministre (…) pour aller faire campagne contre le FN, c’est un homme qui ne mérite pas d’être ministre de l’Intérieur.

"

Le FN a par ailleurs décidé de saisir la Commission des comptes de campagne , estimant que le déplacement du ministre de l'Intérieur à Hénin-Beaumont était clairement un soutien au candidat PS de la commune, Eugène Binaisse.

Du rab sur le Lab

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