Marion Maréchal-Le Pen trouve François Fillon "plus sincère" dans "son combat" que Nicolas Sarkozy

Publié à 17h11, le 05 juin 2013 , Modifié à 17h11, le 05 juin 2013

Marion Maréchal-Le Pen trouve François Fillon "plus sincère" dans "son combat" que Nicolas Sarkozy
Marion Maréchal-Le Pen. (Maxppp)

CADEAU EMPOISONNE - Marion Maréchal-Le Pen se sent-elle idéologiquement et politiquement plus proche de François Fillon ou de Nicolas Sarkozy ? Car la "vraie divergence", selon les mots de l’ancien Premier ministre, entre les deux hommes se situe dans l’attitude à adopter face au Front national. 

Début mai, dans un documentaire diffusé sur France 3, François Fillon prenait ainsi ses distances avec l’ancien chef de l’Etat estimant :

Nicolas Sarkozy pense que le Front national est à combattre parce qu'il affaiblit la droite et peut nous faire perdre - ce qui s'est d'ailleurs passé à l'élection présidentielle.

Moi, je pense que le Front national est à combattre parce qu'il est en dehors des limites du pacte républicain tel que je le considère.

Interrogée sur le sujet, ce mercredi 5 juin devant la presse parlementaire à l’Assemblée nationale, la nièce de Marine Le Pen, benjamine des députés, s’est dite plus convaincue par la sincérité de la démarche politique de François Fillon que par celle de Nicolas Sarkozy, le plus présent des retraités de la politique hexagonale :

Le problème avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'on a du mal à savoir ce qu'il pense.

Avec lui, on peut prendre chacune de ses déclarations et trouver systématiquement l'inverse.

Prenant comme exemple sa position évolutive sur le droit de vote des étrangers non-communautaires aux élections locales, la députée du Vaucluse en profite pour adresser un bon point à François Fillon

Une petite phrase qui n’est peut-être pas dénuée d’arrière-pensées stratégico-politiques :

François Fillon est peut-être plus sincère dans le combat qui est le sien.

Et de poursuivre, alors qu’on lui demande si elle connait ou aimerait connaitre Patrick Buisson, dans la même logique de dénigrement de l’aile droite de l’UMP :

Je ne le connais pas et je n’ai pas spécialement envie de le connaitre.

C’est comme la Droite forte et la Droite pop, j’ai du mal à les croire sincères. J’ai du mal à comprendre que ces gens, cautions d’un épiphénomène à l’UMP, restent dans ce parti.

Quelle est leur motivation politique ?

Pourquoi cette sortie si bienveillante à l’égard de François Fillon ? En attaquant la droite de l’UMP, Marion Maréchal-Le Pen dresse une analyse du paysage politique à son avantage, espérant capitaliser, à terme, sur l’électorat le plus droitier de l’UMP et, comme l’a annoncé à plusieurs reprises Marine Le Pen, une recomposition de la droite en faveur du FN

 

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