Delaunay critique la circulaire Taubira et met en garde contre l'interdiction de Diane 35

Publié à 16h42, le 02 février 2013 , Modifié à 18h24, le 02 février 2013

Delaunay critique la circulaire Taubira et met en garde contre l'interdiction de Diane 35
Michèle Delaunay, le 30 janvier 2013. (MaxPPP)

COUCOU MARISOL, COUCOU CHRISTIANE - Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées a un message pour sa ministre de tutelle, Marisol Touraine : il faut "raison garder" sur Diane 35. Et un autre pour la ministre de la Justice à qui elle dit publiquement, par média interposé, que sa circulaire "est tombée au mauvais moment". 

Interrogée vendredi 1er février sur LCI, Michèle Delaunay n'a en effet pas pris de gants pour critiquer la date de signature de la circulaire Taubira, concernant la nationalité des enfants nés de mère porteuse. Le 25 janvier, juste avant le début de la discussion à l'assemblée nationale sur le projet de loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.

Pour Michèle Delaunay :

Bien sûr que cette circulaire est tombée au mauvais moment - là aussi, pas de langue de bois - car elle induit une confusion.

C'est le débat sur le mariage et celui sur la GPA [Gestation pour autrui].

Une circulaire dont s'est saisie l'opposition ; à tel point que jeudi, François Hollande a répété, par écrit, son opposition à la légalisation de la gestation pour autrui dans une lettre de réponse au patron du groupe UMP à l'Assemblée.

Précision importante, sur LCI, le lendemain, la ministre critique le timing mais pas le fond de cette circulaire en estimant que les enfants concernés "n'y sont pour rien" et "[s]'étonne que certains s'étonnent".   

Autre dossier brûlant sur lequel la bordelaise a des choses à dire, celui de la pillule Diane 35, le traitement anti-acné du laboratoire Bayer également utilisé comme contraceptif.

Rappellant qu'elle est médecin et revendiquant quarante-cinq ans de vie hospitalière, Michèle Delaunay compte "cinq décès en vingt ans. Cinq de trop".

Mais, ajoute-t-elle, ce problème de santé publique vient d'un "mauvais usage, une mauvaise prescription" de la pillule.

Alors, surtout, "pas d'affolement" : 

Il faut mesurer que, si nous interdisions - voyez je prends des risques en disant cela - tous les médicaments qui ont été à l'origine en vingt ans de cinq accidents, notre pharmacopée ne serait plus très large.

Mercredi 30 janvier, sa ministre de tutelle, Marisol Touraine, en charge des Affaires sociales et de la Santé a "pris acte" de la suspension prochaine de l'autorisation de mise sur le marché de Diane 35 par l'Agence du médicament.

A part ça, Michèle Delaunay veut aussi lancer un "age pride" sur le modèle de la gay pride.

Du rab sur le Lab

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