Mort de Georges Séguy : Valls et El Khomri rendent hommage à l'ancien patron de la CGT

Publié à 14h07, le 14 août 2016 , Modifié à 17h10, le 14 août 2016

Mort de Georges Séguy : Valls et El Khomri rendent hommage à l'ancien patron de la CGT
Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT, est décédé samedi 14 août © ALAIN JOCARD / AFP

Georges Séguy avait été secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982. Il est mort samedi 13 août à l'âge de 89 ans. L'ex-leader syndical, ancien résistant et déporté, est décédé des suites d'une "maladie", a déclaré Elyane Bressol, présidente de l'Institut d'histoire sociale (IHS) de la CGT, dont Georges Séguy était président d'honneur.

Manuel Valls et Myriam El Khomri ont salué sa mémoire sur Twitter. Le Premier ministre - dont les relations avec la CGT ont été plus que houleuses autour de la loi Travail - a rendu hommage à "une grande figure du syndicalisme et des luttes sociales dans notre pays" et la ministre du Travail a fait part de sa "grande émotion" :

"Georges Séguy a marqué de son empreinte la scène sociale et laisse le souvenir d'un homme sincère passionnément attaché à la justice sociale", a ajouté François Hollande un peu plus tard :

Le patron du PCF et sénateur de Paris Pierre Laurent a indiqué "perdre un ami" :

Le député PS Pascal Terrasse, proche d'Emmanuel Macron, a adressé une "amicale pensée" à la famille de cette "grande figure sociale" quand la patronne des sénateurs communistes Éliane Assassi a dit tout son "respect pour ce grand homme" :

[Edit 14h10 : dans un communiqué, le Parti socialiste "salue la mémoire d’un résistant des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF), d’un responsable syndical de premier plan et d’un homme dont la vie entière s’est déroulée au service de ses convictions".]

Elyane Bressol, présidente de l'IHS, a précisé que l'ancien secrétaire général de la CGT "était hospitalisé depuis quelques jours à l'hôpital de Montargis, dans le Loiret". "Il a résisté à la maladie jusqu'au bout de ses forces mais il s'est éteint de faiblesse", a-t-elle ajouté. "Ces deux dernières années, la maladie ne l'a pas épargné, mais il est resté, jusqu'à ces dernières semaines, un résistant qui s'intéressait à la vie sociale du pays et qui avait un avis", selon Elyane Bressol.

Ancien résistant et déporté, Georges Séguy avait succédé en 1967 à Benoît Frachon à la tête de la CGT. C'est lui qui avait mené pour son syndicat les négociations de Grenelle en mai 1968, avant de devenir l'adversaire principal sur le terrain syndical des gouvernements de la Ve République. En 1982, il avait cédé sa place à Henri Krasucki et quitté le bureau politique du PCF, parti dont il était membre depuis 1947.

Officier de la Légion d'honneur, il avait publié Le Mai de la CGT (1972), Lutter (1975), et Résister, de Mauthausen à Mai 68 (2008).

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