Moscovici et son "collaborateur" interpellé avec de la cocaïne : c’est un peu plus compliqué que ça

Publié à 17h05, le 04 juillet 2012 , Modifié à 14h51, le 16 octobre 2012

Moscovici et son "collaborateur" interpellé avec de la cocaïne : c’est un peu plus compliqué que ça
Pierre Moscovici (photo MaxPPP)

ITERATIF - "Un collaborateur de Moscovici interpellé pour détention de cocaïne" : voilà comment Le Point a rendu compte, ce mercredi, en milieu de journée, sur son site internet, de l’interpellation, "vers 1h30", dans la nuit "du lundi 2 au mardi 3 juillet" d’un "sous-préfet détaché auprès du ministère des Finances" qui possédait, sur lui, "pour 200 euros de cocaïne" ainsi que du cannabis, dans une quantité non précisée.

L'information a aussitôt été reprise sur plusieurs sites d'information.

Un communiqué de démenti plus tard signé Pierre Moscovici, l’information est retitrée et modifiée sur le site du Point : le "collaborateur de Moscovici" est redevenu simple "haut-fonctionnaire".

Mieux, il gagne même une couleur politique au passage : "réputé proche de l’UMP".

Alors, qu’en est-il ?

D’après les infos du Lab, ce haut-fonctionnaire, détaché dans un premier poste à Bercy depuis 2010 a été nommé, en avril 2012, à un nouveau poste. Le ministre de l’Economie qui avait alors proposé sa nomination était donc François Baroin.

Il a également participé, sans couvert d'anonymat aucun, aux activités d'une loge maçonnique plutôt marquée à droite, politiquement.

Mieux : "Depuis qu’il est à Bercy, Moscovici ne l’a jamais rencontré", assure encore au Lab, un membre de cabinet ministériel actuellement en poste à Bercy.

"Son supérieur peut, lui, éventuellement être amené à échanger avec un ministre. Lui, en revanche, sa place dans l'organigramme de Bercy telle qu'il lui faudrait plusieurs années et un concours de circonstance extraordinaire pour rencontrer le ministre."

Cerise sur le gâteau : en parallèle de son arrivée dans un nouveau poste, le fameux sous-préfet avait reçu, selon les informations du Lab, la légion d’honneur, là encore au début du mois d’avril 2012. Son nom figurait donc parmi l'une des toutes dernières promotions de la légion d’honneur de l’ère "Nicolas Sarkozy". 

Du rab sur le Lab

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