L'union ? C'est gentil, mais non. Alors que le Parti socialiste, et même François Hollande, en appellent à l'union de la gauche dès le premier tour pour les municipales de 2014, Jean-Vincent Placé leur a opposé une fin de non recevoir ce 1er juillet lors du Talk Orange-Le Figaro.
Pas question pour le président du groupe écolo au Sénat de fusionner dès le premier tour :
Nous arriverons rassemblés … au deuxième tour.
Et d'expliquer qu'une alliance immédiate avec le Parti socialiste ne permettra pas d'engranger un meilleur score au premier tour, bien au contraire :
C’est incroyable de ne pas tenir compte du rejet massif, je n’ai jamais vu autant de monde en défiance. Je le dis aux grands stratèges qui traînent à Solferino : on ferait des accords de premier tour, on ne ferait même pas le score du PS.
Deux et deux en politique ne font pas toujours quatre. Et deux et deux avec nos amis socialistes, ça ferait trois.
Bref, un "non" direct à François Hollande qui, ce 1er juillet, dans une interview à Ouest France, demande ainsi :
La majorité doit s'organiser pour les prochains scrutins, notamment municipaux, pour partir rassemblée.
C'est la ligne au PS depuis leur défaite dès le premier tour dans l'ancien fief de Jérôme Cahuzac à Villeneuve-sur-Lot : les listes de gauche doivent être les plus larges possibles en 2014.
Les jours suivant cette défaite le 16 juin, EELV et le PS s'étaient déchirés sur le sujet, certains responsables socialistes accusant les écolos d'avoir empêché leur candidat de passer au second tour en faisant bande à part. Bruno Le Roux avait même parlé de "faute politique", provoquant la colère des écologistes, à commencer par Cécile Duflot.