Municipales : François Rebsamen invite le PS à ne pas mener une campagne nationale

Publié à 11h13, le 11 août 2013 , Modifié à 11h13, le 11 août 2013

Municipales : François Rebsamen invite le PS à ne pas mener une campagne nationale
François Rebsamen. (Maxppp)

François Rebsamen est serein. Et ne craint pas les municipales de 2014 à Dijon où il brigue sa propre succession. Interrogé sur le fait de savoir s’il demanderait à Harlem Désir, premier secrétaire du PS, son soutien pour se faire réélire, l’édile dijonnais rétorque, dimanche 11 août dans le JDD :

Je ne pense pas en avoir besoin et son soutien sera plus utile dans d’autres cas.

Surtout, au vue des sondages de popularité difficiles pour l’exécutif et les risques habituels des élections de mi-mandat pour la majorité gouvernementale, le patron des sénateurs socialistes invite son parti à ne pas faire de campagne nationale. Un éternel dilemme pour le pouvoir en place face à une opposition qui cherchera inévitablement à nationaliser le scrutin.

Ainsi déclare-t-il, se faisant porte-parole "des maires de gauche" :

S’il est indispensable que le PS montre les réalisations qui font la spécificité des maires de gauche, ces derniers ne souhaitent pas une campagne nationale.

Et d’ajouter, sous forme conseil menaçant aux membres du gouvernement :

Que les ministres fassent le mieux possible leur travail, cela aidera beaucoup les maires socialistes.

BONUS TRACK : Non-cumul, ça passera pas au Sénat

Le non-cumul des mandats ? Oui, pour les députés. Hors de question, pour les sénateurs. Sa position était connue, François Rebsamen la rappelle au cœur de l’été. Et met la pression.

Le maire de Dijon, également président du groupe socialiste au Sénat, est catégorique et déclare, à propos de la loi sur le non-cumul des mandats, adoptée par l’Assemblée et qui sera à l’ordre du jour de la chambre haute à l’automne :

Cette loi ne sera pas adoptée au Sénat. La droite et les radicaux n’en veulent pas et une partie des sénateurs socialistes non plus. Il n’est pas anormal, lorsqu’on est élu par des grands électeurs et des maires, qu’on puisse être maire et sénateur.

BONUS TRACK 2 : Valls et sa popularité

Manuel Valls partout, c’est le tube gouvernemental de l’été. Alors, le ministre de l’Intérieur (un poste que convoitait François Rebsamen) est-il trop présent médiatiquement ? Interrogé sur le sujet par le JDD, le maire socialiste de Dijon botte en touche. Avec second degré :

Disons qu’il sait être au service de sa popularité. C’est sa méthode et visiblement elle lui réussit plutôt bien.

 

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