Ne l'appelez pas service "militaire"

Publié à 10h08, le 05 avril 2012 , Modifié à 10h24, le 05 avril 2012

Ne l'appelez pas service "militaire"
Marine Le Pen, le 4 avril 2012. (Maxppp)

Suite à l'affaire Merah, le FN proposait, fin mars, la mise en place d'un mois de service militaire obligatoire pour tous "pour détecter les jeunes qui sont déjà sous l’emprise du salafisme".

Marine Le Pen l'a réaffirmé sur RTL ce jeudi 5 avril. Si elle soutient bien la forme "militaire" de l'engagement, la candidate frontiste a prononcé le mot du bout des lèvres. 

  1. "Militaire", le mot qui a du mal à passer

    Sur soundcloud.com

     

    C’était l'annonce sécuritaire du Front national, suite aux tueries de Toulouse : la réinstauration d’un mois de service militaire obligatoire "pour détecter les jeunes qui sont déjà sous l’emprise du salafisme".

    Florian Philippot, directeur de campagne de Marine Le Pen, l’a annoncé le 26 mars dernier. Interrogée sur le sujet, ce jeudi 5 avril 2012, sur RTL, la candidate frontiste a réaffirmé le caractère "militaire" du service, tout en ayant beaucoup de mal à prononcer le mot. 

    Relancée plusieurs fois par Jean-Michel Apathie, elle finira par le lâcher, du bout des lèvres. 

    "

    [JMA] Vous confirmer Marine Le Pen, que vous voulez instaurer un mois de service militaire obligatoire ?

    [MLP] Oui. Un service national […]

    [JMA] Service militaire obligatoire ?

    [MLP] Oui, oui.

    [JMA] Civil ou militaire ?

    [MLP]  Ce qu’on appelle un service militaire national […]

    [JMA] Militaire ?

    [MLP] Oui, oui, oui. Ca a l’air de vous…

    [JMA] Oui, un mois je vois pas bien à quoi ça va pouvoir servir.

    "

    Dans une envolée lyrique, elle a regretté la suppression du service militaire, en 1996, propice, d'après elle, au développement du sentiment patriotique :

    "

    [MLP] Je suis attachée à l’armée et à la relation qui existe entre l’armée et la nation. […] Je pense que la suppression du service militaire a été, c’est vrai, une erreur, puisque cette graine de patriotisme était plantée dans le cœur de nos jeunes à ce moment là manque bien aujourd’hui […].

    "

Du rab sur le Lab

PlusPlus