Nicolas Dupont-Aignan critique la façon dont Florian Philippot lui a proposé une alliance

Publié à 20h05, le 16 décembre 2015 , Modifié à 20h10, le 16 décembre 2015

Nicolas Dupont-Aignan critique la façon dont Florian Philippot lui a proposé une alliance
© BERTRAND GUAY / AFP

LA MAUVAISE ÉDUCATION - La série à succès "Nicolas Dupont-Aignan va-t-il s'allier avec le FN ?" continue de passionner les foules. Au début de l'histoire, il y a une certaine proximité idéologique. Au fil des rebondissements, l'un des protagonistes (le président de Debout La France) a repoussé, sans que cela soit définitif et avec un discours peu compréhensible, toutes les avances faites par les autres personnages. Mercredi 16 décembre, son refus est un peu plus net. Mais la raison en est surtout la façon dont lui est parvenue l'offre de Florian Philippot. 

Au lendemain des élections régionales, lundi, le vice-président du FN avait en effet publiquement proposé une alliance à Nicolas Dupont-Aignan. "Il y a des patriotes en dehors du FN (...), nous leur tendons la main (...). Il y en a aussi chez M. Dupont-Aignan, pourquoi ne pas travailler avec (son) mouvement ?", avait-il déclaré sur RTL. Deux jours plus tard, la réponse lui parvient par le même biais, c'est-à-dire par voie de presse. Et c'est justement ce que critique l'ancien candidat à la présidentielle, interrogé par l'AFP.

Certes, Nicolas Dupont-Aignan explique d'abord : "Je n'ai jamais exclu de discuter avec quiconque, mais je ne discute pas avec des gens qui ont la volonté de m'absorber en me caricaturant. C'est pas à l'ordre du jour, je travaille pas comme ça." Ce qui semble indiquer qu'il s'agit là d'un désaccord irréconciliable sur les termes de cette éventuelle coopération, lié à un manque de considération politique. Mais il dit aussi :

 

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Ces appels publics n'ont aucun sens, ils sont plus dans un jeu interne du FN que destinés à nous. S'ils nous étaient destinés, ils ne se feraient pas comme ça. Les pressions médiatico-politiques, ça n'apporte rien, ça ne construit rien, et d'ailleurs ça n'a pas vocation à construire quoi que ce soit.

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S'il veut vraiment s'attacher les services du patron du petit parti souverainiste, Florian Philippot va donc devoir y mettre les formes et le lui demander en personne. Et pas sur RTL. Non mais. 

Et tout cela est bien dommage pour le FN, de l'aveu même de Nicolas Dupont-Aignan. Le parti d'extrême droite, arrivé en tête dans six régions au premier tour des régionales, n'en a finalement gagné aucune. Un échec relatif (car accompagné d'un record en termes de voix et d'une très forte augmentation de son nombre d'élus régionaux) qu'une alliance avec DLF pourrait permettre de dépasser, assure "NDA" : "[Florian Philippot] connaît très bien ma réponse. Ma raison d'être, c'est de proposer un projet de rénovation radical et différent", dit-il, affirmant que "notre million de voix (en réalité 827.211 ndlr), c'est peut-être le million de voix qui leur manque, qui s'est justement posé sur moi parce que nous sommes différents."

Or, "c'est pas en disant 'vous êtes pareils' qu'ils vont convaincre des gens qui sont différents", fait-il remarquer. Et d'ajouter :

 

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L'alternative [FN est] bloquée par le plafond de verre du second tour, liée à leur comportement et à leur fonctionnement. Ça me laisse espérer qu'on puisse construire une autre alternative face au trio infernal [PS-Républicains-FN].

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D'autant que depuis l'affaire Morano du côté de Les Républicains, son parti connaît "un flot d'adhésions"

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